Luca di Montezemolo, le successeur d'Enzo Ferrari
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Luca di Montezemolo, le successeur d'Enzo Ferrari
Luca di Montezemolo, le successeur d'Enzo Ferrari
par Pierre Van Vliet le 10/09/14 à 11:44
Le marquis Luca Cordero di Montezemolo (on ajoute "di" qu'en énonçant l'intégralité du nom) a été une figure marquante de la Formule 1 à la tête de Ferrari. Il a annoncé lui-même sa démission à la veille d'un conseil d'administration prévu de longue date demain, durant lequel des résultats financiers impressionnants seront annoncés, mais on sait que le torchon brûle depuis quelque temps entre le président de Ferrari et le CEO du groupe Fiat Sergio Marchionne.
Montezemolo a tenté de stopper la rumeur samedi à Monza en affirmant haut et fort qu'il restait aux commandes du Cheval cabré, pour être aussitôt rappelé à l'ordre par Marchionne le lendemain... La messe était dite et le marquis n'a eu d'autre alternative que de présenter sa démission, contraint et forcé.
Issu d'une famille noble et portant le titre de marquis di Montezemolo, du nom d'un château situé entre Piémont et Ligurie acquis par sa famille en 1718, le jeune garçon a eu une enfance dorée. Les mauvaises langues prétendent toutefois que le beau Luca serait un fils naturel de Giovanni Agnelli, l'avvocato qui a présidé aux destinées du groupe Fiat durant la seconde moitié du vingtième siècle.
Dès l'âge de 24 ans, après des études de droit, il intègre la Scuderia Ferrari (dont Fiat avait récemment pris le contrôle) aux côtés du Commendatore Enzo Ferrari. En tant que directeur sportif, il ramène le titre mondial à Maranello avec Niki Lauda en 1975 avant de quitter Ferrari pour retourner à Turin, dans le giron de Fiat, d'abord dans l'édition (à la tête de La Stampa) puis chez Cinzano et en charge de l'organisation de la Coupe du monde de football 1990, tandis qu'il est nommé vice-président de la Juventus.
En 1991, Agnelli le ramène chez Ferrari car la succession d'Enzo s'avère délicate. En l'espace d'une dizaine d'années, il remet la Scuderia sur le chemin du succès en recrutant Jean Todt et la "dream team" entourant Michael Schumacher, avec les résultats que l'on sait.
Sur le front industriel aussi, il étend la gamme de voitures sportives, modernise les structures de production et conquiert les marchés d'exportation, notamment dans les pays émergents. Ferrari rachète Maserati en 1997 et, après la mort de Gianni Agnelli et la disparition de son frère Umberto Agnelli, la famille le place à la présidence du groupe Fiat. Montezemolo prend ensuite la tête de la Cofindustria, l'association du patronat italien, et envisage de se lancer en politique sous la bannière "Italia Futura".
La réussite insolente de Ferrari lui revient, mais il doit quitter la présidence du groupe Fiat car son arrogance dérange parfois. Le CEO Sergio Marchionne redresse Fiat et mène l'OPA sur Chrysler en fondant le nouvel ensemble FCA (Fiat Chrysler Automobiles), dont Montezemolo n'est pas invité dans le conseil d'administration, avec l'objectif d'entrer en bourse à Wall Street.
Dans ce contexte, Ferrari (qui contribue à la hauteur de 12% aux résultats financiers du groupe) doit être valorisé et les deux hommes s'opposent sur la stratégie à suivre. A 67 ans, Montezemolo paie également l'échec de la Scuderia dans la période post-Schumacher, dont les six dernières saisons vierges de titre mondial. Marchionne lui a clairement reproché cette traversée du désert et ce serait lui qui aurait imposé le remplacement de Stefano Domenicali par Marco Mattiacci voici quelques mois.
Le même Mattiacci pourrait se voir confier des responsabilités nouvelles à la tête de Ferrari Automobili en cédant les rênes de la Scuderia à Ross Brawn ou à Bob Bell, si l'on en croit la rumeur. La mise à l'écart de Luca Montezemolo au lendemain d'un Grand Prix d'Italie catastrophique a valeur de symbole, même si le marquis a eu le mérite d'assurer la pérennité de la marque en positionnant Ferrari au sommet du marché des voitures d'exception en ce début de XXIème siècle.
http://www.f1i.com/f1i-classic-features/luca-di-montezemolo-lheritier-denzo-ferrari/
par Pierre Van Vliet le 10/09/14 à 11:44
Le marquis Luca Cordero di Montezemolo (on ajoute "di" qu'en énonçant l'intégralité du nom) a été une figure marquante de la Formule 1 à la tête de Ferrari. Il a annoncé lui-même sa démission à la veille d'un conseil d'administration prévu de longue date demain, durant lequel des résultats financiers impressionnants seront annoncés, mais on sait que le torchon brûle depuis quelque temps entre le président de Ferrari et le CEO du groupe Fiat Sergio Marchionne.
Montezemolo a tenté de stopper la rumeur samedi à Monza en affirmant haut et fort qu'il restait aux commandes du Cheval cabré, pour être aussitôt rappelé à l'ordre par Marchionne le lendemain... La messe était dite et le marquis n'a eu d'autre alternative que de présenter sa démission, contraint et forcé.
Issu d'une famille noble et portant le titre de marquis di Montezemolo, du nom d'un château situé entre Piémont et Ligurie acquis par sa famille en 1718, le jeune garçon a eu une enfance dorée. Les mauvaises langues prétendent toutefois que le beau Luca serait un fils naturel de Giovanni Agnelli, l'avvocato qui a présidé aux destinées du groupe Fiat durant la seconde moitié du vingtième siècle.
Dès l'âge de 24 ans, après des études de droit, il intègre la Scuderia Ferrari (dont Fiat avait récemment pris le contrôle) aux côtés du Commendatore Enzo Ferrari. En tant que directeur sportif, il ramène le titre mondial à Maranello avec Niki Lauda en 1975 avant de quitter Ferrari pour retourner à Turin, dans le giron de Fiat, d'abord dans l'édition (à la tête de La Stampa) puis chez Cinzano et en charge de l'organisation de la Coupe du monde de football 1990, tandis qu'il est nommé vice-président de la Juventus.
En 1991, Agnelli le ramène chez Ferrari car la succession d'Enzo s'avère délicate. En l'espace d'une dizaine d'années, il remet la Scuderia sur le chemin du succès en recrutant Jean Todt et la "dream team" entourant Michael Schumacher, avec les résultats que l'on sait.
Sur le front industriel aussi, il étend la gamme de voitures sportives, modernise les structures de production et conquiert les marchés d'exportation, notamment dans les pays émergents. Ferrari rachète Maserati en 1997 et, après la mort de Gianni Agnelli et la disparition de son frère Umberto Agnelli, la famille le place à la présidence du groupe Fiat. Montezemolo prend ensuite la tête de la Cofindustria, l'association du patronat italien, et envisage de se lancer en politique sous la bannière "Italia Futura".
La réussite insolente de Ferrari lui revient, mais il doit quitter la présidence du groupe Fiat car son arrogance dérange parfois. Le CEO Sergio Marchionne redresse Fiat et mène l'OPA sur Chrysler en fondant le nouvel ensemble FCA (Fiat Chrysler Automobiles), dont Montezemolo n'est pas invité dans le conseil d'administration, avec l'objectif d'entrer en bourse à Wall Street.
Dans ce contexte, Ferrari (qui contribue à la hauteur de 12% aux résultats financiers du groupe) doit être valorisé et les deux hommes s'opposent sur la stratégie à suivre. A 67 ans, Montezemolo paie également l'échec de la Scuderia dans la période post-Schumacher, dont les six dernières saisons vierges de titre mondial. Marchionne lui a clairement reproché cette traversée du désert et ce serait lui qui aurait imposé le remplacement de Stefano Domenicali par Marco Mattiacci voici quelques mois.
Le même Mattiacci pourrait se voir confier des responsabilités nouvelles à la tête de Ferrari Automobili en cédant les rênes de la Scuderia à Ross Brawn ou à Bob Bell, si l'on en croit la rumeur. La mise à l'écart de Luca Montezemolo au lendemain d'un Grand Prix d'Italie catastrophique a valeur de symbole, même si le marquis a eu le mérite d'assurer la pérennité de la marque en positionnant Ferrari au sommet du marché des voitures d'exception en ce début de XXIème siècle.
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