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Ferrari et le désert des pilotes italiens

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Ferrari et le désert des pilotes italiens Empty Ferrari et le désert des pilotes italiens

Message par modena49 Lun 18 Fév - 21:01

Ferrari et le désert des pilotes italiens Podium11
Si l’on excepte les intérims de Badoer et Fisichella en 2009, le dernier pilote italien a avoir défendu les couleurs de la Scuderia Ferrari est Ivan Capelli, coéquipier de Jean Alesi en 1992. Aucun pilote transalpin n’a été sacré champion du monde depuis Alberto Ascari en 1953. Mais le mythe Ferrari écrase tout ...

Grand Prix de Saint-Marin 1983 ... Riccardo Patrese mène la course à Imola sur Brabham BMW. Contraint à l’abandon, il laisse les commandes à Patrick Tambay. Les tifosi exultent ... Bien que leur compatriote laisse échapper la victoire, les tifosi se consolent avec le succès de Tambay, qui pilote une voiture rouge ornée du Cavallino Rampante sur fond jaune, celui de la ville de Modène, ville natale du Commendatore, alias Enzo Ferrari. De plus, Tambay a hérité du mythique numéro 27 de l’idole disparue, le pilote canadien Gilles Villeneuve. Le funambule québécois était adoré de tous, du plus simple tifoso jusqu’à Enzo Ferrari lui-même, qui le tenait en la plus haute estime, au point de le comparer à l’illustre Tazio Nuvolari, virtuose italien des années 30, rival en chef de Rudi Caracciola (Mercedes) puis Bernd Rosemeyer (Auto Union).

Cette anecdote résume tout ... Ferrari a désertifié le paysage du sport automobile italien ... Avant que le Cavallino n’enchaîne les victoires, l’Italie avait compté plusieurschampions d’exception ... Felice Nazzaro, Tazio Nuvolari, Achille Varzi ou encore Alberto Ascari.

La mort de ce dernier sonna le glas des espoirs italiens, sans que personne ne le sache ... Luigi Musso, Lorenzo Bandini, Michele Alboreto, Riccardo Patrese, Alessandro Nannini, Giancarlo Fisichella, Jarno Trulli, tous des pilotes de talent mais pas de la dimension, pas de l’envergure de champions comme Fangio, Moss,Clark, Stewart, Peterson,Lauda, G.Villeneuve,Prost, Senna, M.Schumacher ou Alonso. Seul peut être Elio de Angelis aurait mérité de monter plus haut, mais le Romain à la dextérité de pianiste paya sa passion de la vitesse au prix le fort qui soit, un jour de mai 1986 au Castellet sur sa Brabham-BMW...

Depuis Ivan Capelli en 1992, aucun Italien n’a mené une Ferrari en tant que titulaire (Nicola Larini en 1994, Luca Badoer et Giancarlo Fisichella en 2009 ayant été intérimaires). Certes, Jean Alesi et RubensBarrichello avaient des origines italiennes. Certes, Fernando Alonso et Felipe Massa ont du sang latin.

Pour trouver trace de la dernière victoire italienne à bord d’un bolide de la Scuderia, il faut remonter encore plus loin, avec le succès de Michele Alboreto au Nürburgring en 1985, qui faisait de lui le premier outsider face à Alain Prost pour la couronne mondiale.
Mais depuis AlbertoAscari en 1953, un seul pilote latin a réussi à ramener la couronne mondiale à Maranello: l’Argentin Juan Manuel Fangio en 1956. Et le maçon de Balcarce était fils d’un immigré italien, comme d’autres champions argentins des années 50, les footballeurs Alfredo Di Stefano (Real Madrid)et Omar Sivori (JuventusTurin)étant d’autres exemples.

Tous les autres champions du monde de Ferrari, depuis Fangio, sont des pilotes germaniques ou anglo-saxons, voire scandinaves: Hawthorn, P.Hill, Surtees, Lauda, Scheckter, M.Schumacher et Räikkönen. D’autres, sans atteindre le titre suprême, ont fortement marqué de leur empreinte l’histoire de la Scuderia, de Peter Collins à Gilles Villeneuve en passant par Wolfgang Von Trips, Gerhard BergerouJacky Ickx.

Peu de pilotes latins ont réussi à s’imposer chez Ferrari: Froilan Gonzales,Juan Manuel Fangio, Alain Prost, Jean Alesi,Fernando Alonso.
Beaucoup d’autres n’ont pas vraiment laissé un souvenir impérissable, ou n’ont pas eu le temps nécessaire pour s’imposer: Alfonso de Portago, Ricardo Rodriguez, Clay Regazzoni, Carlos Reutemann, Patrick Tambay, René Arnoux, Rubens Barrichello ...

Si l’on restreint le cadre aux seuls pilotes italiens, bien peu ont réussi chez Ferrari. Avant l’arrivée de Gerhard Berger en 1987, Michele Alboreto fut le premier outsider de Prost en 1985 pour la couronne mondiale. Alberto Ascari fut double champion du monde en 1952 et 1953. Ascari est le dernier Italien à avoir gagné le titre suprême, même si Mario Andretti, certes Américain, est d’origine italienne (né en Italie dans la région des Pouilles en 1940). Le pilote américain, au casque vermillon à crête rouge, avait pour idole Alberto Ascari, héritier de tant de grands pilotes italiensd’avant-guerre, Felice Nazzaro, Antonio Ascari, Tazio Nuvolari ou encore Achille Varzi.

Mais que d’échecs ou de destins brisés ... Luigi Musso, qui voulait tant prouver qu’il pouvait battre Mike Hawthorn, s’est tué à Reims en 1958. Favorisé par le directeur sportif Eugenio Dragoni au détriment de l’exceptionnel John Surtees, Lorenzo Bandini flottait dans un costume de premier pilote trop grand pour lui. Il décéda en 1967 à Monaco, comme Musso, tentant de prouver qu’il pouvait être la clé de voûte des succès de Ferrari. Mais on nes’improvise pas John Surtees qui veut ...

En dehors des pilotes italiens de Ferrari, les Azzurri se distinguent plus en quantité qu’en qualité. Trop souvent, les pilotes italiens, comme français, se contentent d’arriver en F1 et s’endorment sur leurs lauriers, loin du perfectionnisme de ceux qui deviennent des très grands champions, tels Lauda, Prost, Senna ou M.Schumacher.

Dans les années 80, l’Italie fut un inépuisable réservoir de pilotes ... Bruno Giacomelli, Andrea de Cesaris, Emmanuele Pirro, Ivan Capelli, Teo Fabi, Elio de Angelis, Riccardo Patrese, Michele Alboreto, Alessandro Nannini. Si les quatre derniers cités ont décroché des victoires, aucun de tous ces pilotes italiens ne fut champion du monde ...

Leurs successeurs n’eurent guère plus de réussite en F1. Ainsi, Giancarlo Fisichella avait du talent mais était trop fragile mentalement. Il craquait sous la pression, témoin sa défaite au Grand Prix du Japon 2005. Le pilote romain de Renault céda dans le dernier tour face à Kimi Raikkönen, revenu du diable vauvert. Cette défaite de Suzukaprouvait que la combativité de Fisichella n’était pas digne d’un grand champion, ceux qui donnent toutes leurs tripes jusqu’au dernier tour, qui aiment viscéralement la victoire, ceux quisont de vrais gladiateurs ...Copieusement dominé par son coéquipier espagnol Fernando Alonso, Fisico fut incapable de se rebeller en 2007 face au rookie Heikki Kovalainen, ex pilote essayeur du Losange! En 2009, après avoir réussi un exploit à Spa avec Force India, le pilote italien fut appelé en intérim chez Ferrari pour succéder à Luca Badoer, remplaçant de Felipe Massa. Fin 2009, Fisico fut pulvérisé par Kimi Raikkonen sur une F60 certes bien imparfaite, comme il avait écrasé par l’homme d’Oviedo chez Renault (2005-2006).

Avant Fisichella, Jarno Trulli avait aussi été pulvérisé par Alonso, tel un fétu de paille (2003-2004). Souvent rapide le vendredi en essais libres voire le samedi en qualificiations, Trulli confirmait rarement le dimanche en course. Le pilote italien, grand espoir de la F1 lorsqu’il était chez Prost, a traversé les années en décevant, que ce soit chez Jordan, Renault puis Toyota. Jarno Trulli a vite préparé sa reconversion avec une exploitation viticole en Toscane, qu’il gère avec son père. Quand un pilote pense déjà à l’après-F1, c’est qu’il n’est plus à 100 % sur son pilotage et sur l’envie de gagner.

Beaucoup de pilotes italiens n’ont pas l’appétit colossal nécessaire pour se hisser au sommet de la pyramide. Jarno Trulli, Giancarlo Fisichella, pas plus que leurs aînés Ivan Capelli ou Michele Alboreto ne faisaient figure de Gargantua ou Pantagruel.
Mais le destin fut aussi cruel avec certains pilotes transalpins, comme Elio de Angelis foudroyé à 28 ans en mai 1986 au Castellet sur sa Brabham-BMW, ou Alessandro Nannini (Benetton Ford) qui dut renoncer à la F1 après s’être sectionné l’avant-bras dans un accident d’hélicoptère en 1990. Vainqueur au Japon en 1989 suite au déclassement d’Ayrton Senna, Nannini avait fait belle figure chez Benetton contre Nelson Piquet, triple champion du monde.

Aujourd’hui, la relève semble absente. Fisichella désormais essayeur chez Ferrari, Trulli en fin de carrière chez Lotus avec Kovalainen, Liuzzi sans volant, Pantano n’ayant jamais décollé, les pilotes italiens ne sont pas prêts de trouver le successeur d’Alberto Ascari ... Le mythe Ferrari, lui, est immortel.
par AxelBorg
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