Jean-Pierre Beltoise nous a quittés

Jean-Pierre Beltoise nous a quittés
Par Pierre Van Vliet le 5 janvier 2015 à 14:01

C'est avec une grande tristesse que nous apprenons la disparition de Jean-Pierre Beltoise (77 ans), le doyen des pilotes français de Grand Prix. Il est décédé suite à deux AVC successifs alors qu'il prolongeait les fêtes de fin d'année avec ses proches dans son refuge de Dakar, au Sénégal.

• Retour en images sur la carrière de Jean-Pierre Beltoise
  

Jean-Pierre symbolisa le renouveau du sport automobile français au milieu des années soixante, en imposant la naissante marque Matra d'abord en F3, puis en F2 avant d'accéder à la F1. Par la suite, il fut encore de l'aventure Matra au Mans et remporta son unique victoire en F1 à Monaco en 1972 au volant d'une BRM.
Entrepreneur et passionné, il s'est également investi dans la création du très populaire championnat de France des voitures de production et s'est enfin recyclé en spécialiste de la sécurité routière.

Deuxième place au Grand Prix de Hollande 1968 au volant de la Matra MS11 à moteur V12 : vive la France !
Après des débuts remarqués en moto et malgré un grave accident qui lui laissa des séquelles au bras gauche (avec le coude bloqué, il était contraint de piloter d'une main ou presque), "JPB" a marqué de son empreinte la décennie durant laquelle il fit briller le bleu de France sur les circuits du monde entier.
Sa victoire à Reims en F3 sur la Matra en 1965, puis ses succès en F2 lui ont ouvert les portes de la F1 dès 1968 au sein du Team Tyrrell. Equipier de Jackie Stewart, Beltoise se classa notamment 2ème à Zandvoort cette année-là. Privilégiant ensuite le moteur V12 Matra, il laissa les lauriers à Stewart.
Il rejoignit BRM en 1972 et signa son plus bel exploit, une victoire sous la pluie en Principauté devant la Ferrari de Jacky Ickx en personne et la Lotus du futur Champion du monde Emerson Fittipaldi.

Jour de gloire à Monaco en 1972 : victoire dans le Grand Prix couru sous la pluie, devant Jacky Ickx.
Deux saisons supplémentaires avec BRM n'apportèrent guère de satisfaction, au contraire des campagnes en sport-prototype aux côtés de son beau-frère François Cevert (dont il a épousé la sœur Jacqueline) à bord des glorieuses Matra 650 et 670.
Après avoir été évincé par Ligier fin 1975, Jean-Pierre se consacra aux voitures de tourisme avant de raccrocher définitivement son casque au début des années quatre-vingt.
Il resta dans le milieu en tant que spécialiste de la conduite défensive et comme père de pilotes, ses fils Anthony et Julien brillant à leur tour sur les circuits. A toute la famille et à ses nombreux admirateurs, nous adressons nos condoléances émues.

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