Une question de structure

Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, a révélé que la structure des pneumatiques 2013 est à la source des problèmes l'ayant convaincu d'apporter des modifications dès le Grand Prix du Canada, le mois prochain.

"Ce que nous avons en ce moment, ce sont des voitures qui poussent très fort, beaucoup plus fort que nous avions anticipé car un grand pas en avant a été réalisé cette année en termes de performances", a-t-il expliqué auprès d'ESPN. "(Ces voitures) sont associées à une structure (de pneu) qui est très exigeante envers les composés. Cette structure est très agressive dans les virages et les gommes sont poussées au-delà de leurs limites."

"Quatre arrêts, ce n'était pas ce que nous souhaitions ; nous n'aimons pas voir cela", a rappelé Hembery suite au GP d'Espagne, critiqué à cet égard. Pirelli a toujours visé deux à trois arrêts par course et cet objectif a primé dans sa décision.

Hembery pragmatique

Cependant, même si l'entreprise italienne tentera d'éviter que de telles situations se reproduisent à l'avenir, et même si le GP d'Espagne agit comme catalyseur, c'était le bon endroit pour que cela survienne selon Hembery.

"Ce n'était pas dramatique", a-t-il commenté. "Ce que je veux dire, c'est que la course a été intéressante. Pendant plusieurs années, la course de Barcelone était la plus ennuyeuse du calendrier. Voir une Ferrari avec Alonso aux commandes gagner sa course à domicile, ce n'était pas mauvais comme week-end. Cela dit, je pense que continuer sur cette voie (trop d'arrêts) aurait été une erreur."

Mais apporter un changement à la structure du pneu signifie changer la façon dont les pilotes et les équipes devront l'exploiter. Pirelli tente de minimiser tout impact sur le championnat, mais le fait demeure que cela pourrait favoriser certains compétiteurs. Quelques écuries trouvent cela injuste, mais Hembery se montre pragmatique : "Vous savez, nous ne parviendrons jamais à avoir un consensus."
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