Ferrari, l’arroseur arrosé

En portant réclamation contre Mercedes en marge du Grand Prix de Monaco, la Scuderia Ferrari ne se doutait pas qu’elle allait à son tour être inquiétée par une enquête disciplinaire lancée par la FIA.

Il faut dire que l’équipe de Maranello avait omis d’indiquer qu’elle avait également mené 1.000 km d’essais privés pour le compte de Pirelli, deux semaines avant les tests réalisés par Mercedes. Seule différence, il s’agissait d’une Ferrari vieille de deux ans, ce qui est en principe autorisé par la réglementation.

Face à ce qui s'apparente à un retour de manivelle, la Scuderia a décidé de ne plus répondre aux questions de la presse, se contenant de rappeler que seule Mercedes avait, à ses yeux, enfreint le règlement.

"En référence aux nombreux commentaires et interprétations qui ont circulé ces derniers jours, Ferrari ne souhaite pas faire d’autres commentaires", a indiqué un porte-parole du Cheval Cabré à nos confrères du magazine britannique Autosport.

"La situation est assez simple à partir du moment où une équipe a clairement enfreint un point du règlement. Il s’agit de l’Article 22 du règlement sportif, qui interdit l’utilisation d’une voiture actuelle ou d’un châssis de l’année précédente pour mener des essais privés durant la saison. Tout le reste (l’enquête disciplinaire à son encontre, ndlr) est sans importance."

La balle est désormais dans le camp de la FIA. Si les explications de Mercedes et/ou de Ferrari ne sont pas convaincantes, l’autorité sportive de la Formule 1 pourrait décider de porter l’affaire devant son Tribunal International, ce qui serait une première. Les derniers scandales qui ont éclaté dans le sport (à savoir l’affaire d’espionnage et celle de la course arrangée de Singapour) avaient été jugés par le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA.