Le V6 turbo changera la donne
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Le V6 turbo changera la donne
Martin Whitmarsh, le patron de McLaren et président de la FOTA (Formula One Teams Association), espère que les dirigeants des autres écuries placeront les intérêts de la F1 devant les leurs à l'avenir, question de s'assurer que la nouvelle ère du V6 turbo permettra à tous d'avoir des chances comparables en plus d'attirer l'intérêt de nouveaux motoristes.
Le processus de nivellement des performances entre les différents motoristes (soit Ferrari, Renault et Mercedes) se jouera sur quelques années. Entre 2014 et 2020, certains secteurs de développement seront progressivement 'gelés', ce qui laissera le temps à chaque motoriste de rattraper tout déficit de performance qu'il pourrait avoir face à ses adversaires.
Éventuellement, l'objectif est d'arriver à un point où les coûts de développement seront moins élevés, comme c'est le cas avec le V8 atmosphérique actuel, gelé depuis 2007 et dont les performances sont très similaires peu importe le manufacturier.
Selon la nouvelle réglementation de 2014, une fois que la saison inaugurale du V6 turbo sera complétée, 8 % de la technologie utilisée sera gelée en 2015, 23 % en 2016 et 35 % en 2018, pour finalement arriver à un moteur gelé à 95 % en 2019. En théorie, les résultats seront alors comparables peu importe la marque.
Encourager les motoristes
"L'homologation se fera par étapes", a expliqué Whitmarsh. "Vous ne pourrez pas changer certaines choses dès le début, mais à la fin de la première année, il vous sera toujours possible de changer plus de choses qu'à la fin de la deuxième année. Donc c'est une sorte de transition par phases vers l'homologation."
Mais avant d'atteindre cet objectif de nivellement, il est possible que la puissance totale fournie par le moteur turbo et les systèmes de récupération d'énergie (SRE) soit différente d'un motoriste à l'autre. Par conséquent, en attendant que tous les motoristes atteignent un même niveau de compétitivité, le plateau risque d'être moins serré qu'actuellement.
Si les motoristes ont obtenu autant de liberté initiale dans le développement de leur V6, c'est qu'il y a une logique derrière cette politique adoptée par la F1 : l'objectif est d'encourager de nouveaux manufacturiers (comme Honda qui fera son retour en 2015) à s'impliquer dans la catégorie reine. Mais cela signifie qu'il pourrait y avoir des différences évidentes en termes de puissance l'année prochaine, peut-être la suivante également.
Et d'autres facteurs vont affecter la donne à différents niveaux. Dorénavant, le développement du moteur ne sera plus seulement effectué en fonction de fournir le plus de puissance possible, puisque l'efficacité énergétique jouera un plus grand rôle dans cette équation. Rappelons que dès l'année prochaine, la consommation de carburant sera limitée à 100 kilos pour la course, soit une réduction de 35 % sur la consommation actuelle.
Une question de stabilité
Vu cette nouvelle réalité à laqueIle il faudra s'adapter, il est possible qu'un pilote se voit parfois obligé de passer en mode économie de carburant pour rallier l'arrivée. Et pour complexifier le tout, à cela il faut ajouter les différences d'un manufacturier à l'autre en termes des rendements individuels du turbo et des systèmes de récupération d'énergie. Il pourrait donc s'avérer difficile de réellement recréer un environnement où les performances fournies par le groupe propulseur de chaque motoriste soient relativement comparables.
C'est pourquoi Whitmarsh affirme qu'il sera essentiel pour la communauté F1 de travailler ensemble et s'assurer que tout manufacturier ayant des problèmes pour rattraper ses rivaux ne soit pas tenté de mettre un terme à ses efforts et quitter la discipline.
"Je pense qu'une des inquiétudes, c'est que la discipline devienne une course de groupes propulseurs", a commenté le président de la FOTA. "Nous sommes conscients du fait que nous avons actuellement trois manufacturiers automobiles (Mercedes, Renault, Ferrari), et qu'il y en aura un quatrième bientôt (Honda). Si l'un de ces manufacturiers ne réalise pas un travail suffisamment bon au début de l'année prochaine, et qu'il n'a pas les ressources pour devenir plus compétitif, il y a de bonnes chances pour qu'il ne reste pas en Formule 1 très longtemps. Ce ne serait pas positif pour notre sport."
"Il y a beaucoup de spéculation, à savoir qui aura le plus compétitif des moteurs l'année prochaine ; nous verrons. Mais je pense que la discipline doit agir de manière responsable. Nous devons gérer la situation et retenir autant de manufacturiers que possible car ils apportent beaucoup d'argent et ils apportent beaucoup de stabilité. Il faut s'assurer d'agir de manière raisonnable, car il faut que les équipes sentent que les motoristes sont en mesure de leur permettre de se battre sur un pied d'égalité."
© ESPN Sports Media Ltd.
http://fr.espnf1.com/f1/motorsport/story/128859.html
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