Faut-il tester hors de l’Europe ?

La météo n’a pas été des plus optimale la semaine dernière à Barcelone. Le froid a eu une influence sur le comportement des gommes qui partaient en lambeaux après quelques tours seulement. Pas simple de mener des tests dans ces conditions. Mais où la F1 pourrait-elle aller ?


F1 McLarenOn a beaucoup parlé des pneumatiques Pirelli cette semaine à Barcelone. Rien de bien nouveau me direz-vous. Il est vrai que les gommes italiennes sont au centre des toutes les attentions depuis l’hiver 2011. En 2012, les pneus avaient provoqué quelques migraines aux ingénieurs à cause d’une fenêtre d’utilisation particulièrement étroite. Pour 2013, Pirelli a rectifié le tir et si Jenson Button confirme qu’ils sont bien plus simples à exploiter c’est leur usure qui faisait débat dans le paddock de Barcelone. « Après un tour je disais aux gars sur le muret que les pneus étaient morts, » expliquait Romain Grosjean jeudi soir après avoir effectué une simulation de Grand Prix.

Mais au-delà d’une dégradation plus importante voulue par Pirelli, le phénomène a été amplifié par des températures trop fraîches. Vendredi, le thermomètre affichait à peine 7 degrés et les autres jours le mercure n’a pas dépassé les 15. Ce sera encore pire la semaine prochaine. D’après Romain Grosjean, les prévisions annoncent entre 4 et 5 degrés pour les dernières journées d’essais avant de se rendre à Melbourne. Des conditions pas franchement idéales pour récolter des données dans le but de développer une monoplace.

Dès lors faudrait-il trouver d’autres circuits pour préparer une nouvelle saison ? Pour aller où ? Cette semaine, le paddock du MotoGP s’installera à Sepang mais les essais risquent d’être perturbés par la pluie. Une situation que la discipline a déjà rencontrée fin de l’année dernière à Valence et Jerez. Il n’y a pas si longtemps, certaines équipes de Formule 1 se rendaient à Bahreïn afin de tester sous la chaleur et préparer au mieux le début de championnat. Au vu de la situation politique du pays qui n’est toujours pas au beau fixe, il semble hors de question de se rendre là-bas pour des essais. Abu Dhabi ou le circuit de Losail au Qatar – qui aimerait accueillir un Grand Prix dans un avenir plus ou moins proche – pourraient offrir une belle alternative. La météo dans ces pays pour cette semaine annonce des températures oscillant entre 16 et 24 degrés. Le problème viendrait alors du coût de tels déplacements. Pas certain que des écuries comme Marussia ou Caterham pourraient se le permettre. D’autres équipes pourraient également ne pas être favorables à cette option. A en croire Martin Whitmarsh, 70% du plateau serait en difficulté financièrement. Il n’est donc pas question de dépenser sans réfléchir.

La vieille Europe offre un climat trop froid. Le championnat de Formule Renault 3.5 a dû écourter ses essais au Motorland d’Aragon à cause de la neige et du gel. Et les destinations exotiques coûteraient trop cher. Et si la meilleure option était la Turquie ? Ce lundi le mercure avoisine les 20 degrés mais la pluie est attendue pour la fin de semaine et des températures à peine plus élevées qu’en Espagne. Dans ce cas il ne reste plus qu’une seule solution ; faire des essais en indoor, et encore…

Trouver l’endroit idéal n’est donc pas simple. Pourtant ces essais sont très importants étant donné qu’il n’est pas possible d’en faire une fois la saison entamée.
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