Consignes, en avoir ou pas

Suite à la double affaire Red Bull-Mercedes, dimanche en Malaisie, la question ancestrale de la légalité des consignes d'écurie a ressurgi. Faut-il revenir sur ce qui a été entériné après le Grand Prix d'Allemagne 2010 ?

À l'époque, c'est Ferrari qui s'était distinguée. Les consignes étaient strictement interdites depuis un Grand Prix d'Autriche 2002 de triste mémoire lui aussi. Alors Rob Smedley, l'ingénieur de piste de Felipe Massa, pour ordonner par des voies détournées à son pilote de laisser passer Fernando Alonso prononça à deux reprise une phase devenue célèbre : "Fernando is faster than you (Fernando est plus rapide que toi)". Tollé, branle-bas de combat, sanction financière mais pas sportive et face à de telles pratiques, modification du règlement et autorisation de consignes qui, dans les faits, ne peuvent pas vraiment être interdites.

Publiques ou privées

Moins de trois ans plus tard, ils sont plusieurs, au lendemain du Grand Prix de Malaisie, à demander à ce que ces ordres donnés dans les oreillettes des pilotes, soient à nouveau bannis. En tête de cette cohorte, Bernie Ecclestone, pour lequel, à ce stade de la compétition, deux pilotes d'une même écurie devraient pouvoir faire la course.

Pour l'ancien directeur technique de Jordan Gary Anderson, "voir les consignes d'équipe se systématiser devient sujet de controverse". "Je préfèrerais qu'elles soit interdites".

Interdites ou autorisées, les consignes d'équipe, qui existent depuis la début non pas de la F1 mais des courses automobiles, vont continuer d'exister et certains pilotes de les braver, c'est aussi cela qui fait l'essence de la compétition.
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