Tribunal international Pirelli attend la prochaine étape

Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport, s'est dit heureux d'avoir vécu une expérience équitable devant le Tribunal international de la FIA. Mais il faut encore travailler sur le contexte ayant mené à cette polémique.
Le fournisseur unique de pneumatiques de la F1 a été accusé, avec l'écurie Mercedes, d'avoir enfreint le règlement sportif ainsi que le Code sportif international en complétant des essais privés à Barcelone en mai. Le règlement permet de tels essais, à condition que la monoplace utilisée ait au moins deux ans. Mais à Barcelone, Mercedes s'est servie de sa voiture 2013 en pensant avoir l'approbation de la FIA, ce qui n'était pas le cas.
Le tribunal a reconnu une erreur de bonne foi qui prenait racine dans des courriels entre l'équipe et la FIA, mais le fait demeure qu'il y a eu faute. Pirelli et Mercedes ont été réprimandées, tandis que la FIA va revoir sa procédure concernant les futurs essais effectués pour Pirelli.
Hembery est satisfait du tribunal et accepte la réprimande, mais il rappelle que Pirelli est toujours à la recherche d'une solution qui lui permettra de tester ses pneus avec une voiture représentative du contexte actuel. La monoplace Renault de la saison 2010, qui sert habituellement de banc d'essais pour Pirelli, est loin du compte.

Pirelli veut du représentatif
"Monsieur (Edwin) Glasgow a dirigé l'audience de manière très juste et indépendante", a dit Hembery auprès de Sky Sports. "En termes de résultat, il était bon d'entendre (le tribunal) reconnaître que nous et Mercedes avions agi de bonne foi selon les informations que nous avions reçues de la FIA. Les coûts (de l'audience) ont été séparés en parts égales pour les trois parties impliquées. J'espère que cela signifie que nous pouvons tous nous concentrer de nouveau sur la course maintenant."
"Mais bien entendu, cela ne résout pas notre besoin de mener des essais dans des conditions représentatives avec des voitures représentatives. Pour accomplir notre boulot, nous bouclons encore des tours avec une voiture obsolète, presque une pièce de musée. Alors il reste beaucoup de travail à faire pour nous permettre de faire des tests représentatifs à l'avenir."

"Nous bouclons encore des tours avec une voiture obsolète, presque une pièce de musée"
Paul Hembery sur la Renault 2010
Pirelli milite pour avoir accès à une voiture plus moderne, mais aussi pour des essais de pré-saison dans des endroits beaucoup plus chauds que l'Espagne en février et mars. C'est la meilleure façon d'éviter les surprises lorsque le championnat démarre : "Nous devons tous prendre note de ce qui est arrivé et pourquoi c'est arrivé (…) Des leçons ont été apprises mais le véritable problème pour nous, c'est de trouver une façon qui nous permet de mener des essais représentatifs."
Depuis quelques semaines, les équipes négocient une entente qui ajoutera des blocs de trois jours d'essais privés au calendrier 2014. Ces essais auraient lieu dans les jours suivant quatre Grands Prix placés à des moments différents de l'année. Pirelli entend en profiter.
"Si quelques équipes peuvent préparer une seconde voiture, cela pourrait être une façon pour nous de mener des tests représentatifs", a suggéré Hembery. "En ce moment, avec notre Renault 2010, nous débutons la saison sans connaître les développements (sur les voitures courantes) ni les gains de performance. C'est très difficile pour nous. Si nous pouvions nous rapprocher autant que possible des performances actuelles, cela nous rendrait la vie beaucoup plus facile et nous serions assurés de faire un meilleur boulot."
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