Vettel a "sous-estimé", dit Horner

Christian Horner, le patron de Red Bull, a déclaré que Sebastian Vettel avait "sous-estimé" le tollé qui allait suivre sa décision de désobéir aux consignes données lors du Grand Prix de Malaisie.

Pendant le dernier relais, les pneumatiques du pilote allemand étaient en meilleur état que ceux de son coéquipier Mark Webber, qui menait la course, et c'est ce qui l'aurait poussé à la désobéissance. Du moins en partie, car le désir de gagner aux dépens de l'Australien a clairement joué un rôle également. Pourtant, Vettel ne s'attendait pas à déclencher une véritable polémique.

"Il a été très surpris par les réactions après la course", a rapporté Horner sur Sky Sports. "Il a probablement sous-estimé la portée de ses actes. Mais nous parlons ici d'un pilote de course, un individu férocement compétitif. Vous ne gagnez pas 27 Grands Prix, trois championnats du monde et un grand nombre de pole positions sans être une personne très déterminée."

Aucune mauvaise interprétation

Dans un premier temps, Vettel a dit n'avoir compris qu'après l'arrivée que quelque chose n'allait pas. Il a ensuite présenté ses excuses à Webber et à toute l'équipe. Certains ont suggéré que le triple champion avait peut-être mal compris les messages affichés sur son volant, mais Horner a rejeté cette possibilité.

"Ce que nous voulions accomplir était assez clair (…) Mais il a décidé de prendre les choses en main. Il a accompli son objectif de passer Mark et de remporter la course", a-t-il déclaré. "Il a reçu un appel de son ingénieur peu après le dernier arrêt, et ensuite je lui ai parlé à deux reprises. Alors je pense que le message que nous tentions de lui transmettre était très clair."
"Mark a mené une très bonne course. Notre approche a toujours été de prioriser la voiture de tête, que nous avions automatiquement présumé était celle de Mark suite à la première ronde d'arrêts. Les voitures étaient effectivement dans cet ordre lorsque les derniers arrêts ont eu lieu. Nous avions alors des craintes concernant l'usure des pneus. Nous surveillions cela depuis le début du Grand Prix et nos craintes de voir les gommes se détruire avant la fin de la course étaient réelles. Et puisque les voitures Mercedes nous suivaient, et qu'elles s'étaient montrées moins dures que les nôtres en termes de dégradation, il était crucial de bien gérer cette dernière portion de l'épreuve pour s'assurer de nous rendre jusqu'au bout en toute quiétude."

"Bien entendu, voir nos deux pilotes se battre roue-contre-roue ne faisait pas partie du plan, car c'est la meilleure façon de très rapidement ruiner les pneumatiques", a ajouté Horner, qui a récemment souligné qu'il devait avant tout protéger les intérêts de son équipe. Il aura sûrement une autre discussion avec Vettel et Webber avant le GP de Chine.
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