La cote des Français : Un point, c'est tout

Un seul petit point à l'arrivée pour nos quatre mousquetaires, à mettre logiquement au crédit de Romain Grosjean, finalement 10ème alors que son équipier Kimi Räikkönen l'a emporté. Une reprise sans doute timide de la part du pilote franco-suisse, probablement un peu paralysé par l'enjeu au moment du départ et dans les premiers tours. Après une qualification solide en Q3, dans le sillage d'Iceman, Romain a été quelque peu englué dans le trafic et n'a très sensiblement pas voulu prendre trop de risque sur ce terrain piégeux. Il a dès lors perdu le contact avec le groupe de tête et son équipe a essayé de le faire remonter en modifiant la stratégie, qui a basculé de deux à trois arrêts. Une option qui n'a malheureusement pas fonctionné. En fin de course, Grosjean se battait avec Pérez quand Jean-Eric Vergne lui a chipé la 10ème place avant de tirer tout droit en tentant de passer Button. Le pilote Lotus a donc pu récupérer in extremis le dernier point mis en jeu.

La cote de Romain : 7/10

Au volant de la nouvelle Toro Rosso, Jean-Eric Vergne a plutôt bien entamé la saison en se qualifiant devant son équipier Daniel Ricciardo qui évoluait à domicile. Très rapide sur le mouillé aux essais, JEV a conservé un bon rythme en course après avoir été pourtant enfermé au départ. Adoptant une cadence élevée dans les deuxième et troisième relais, le Parisien a dominé son meilleur ennemi Ricciardo (finalement contraint à l'abandon) en se bagarrant longtemps dans les points. Une stratégie légèrement décalée le plaçait en lutte avec les McLaren et la Lotus de Grosjean pour les derniers points : JEV est parvenu à passer Romain avant de se faire surprendre au freinage en attaquant Button... Finalement, il se classe 12ème : un goût de trop peu donc, mais une belle combativité !

La cote de JEV : 8/10

La bonne surprise est venue du dernier arrivé, Jules Bianchi, très remarqué au volant de la Marussia tout au long du week-end. Bien qualifié au 19ème rang, sept dixièmes devant son équipier Chilton et loin devant les deux Caterham, Jules a réalisé un sans-faute en course en se hissant rapidement en tête du dernier groupe avant de tailler des croupières aux Williams ! Bien dans le rythme, il s'est maintenu au contact du milieu du peloton pour rallier l'arrivée en 15ème position à un tour du vainqueur, les autres représentants des nouveaux teams terminant à deux tours, Max Chilton accusant une demi-minute de retard sur son partenaire. Bianchi est le troisième rookie à l'arrivée, non loin de Gutiérrez et Bottas, mais il est vrai qu'il a fait preuve d'un sacré métier pour son premier Grand Prix, bien aidé par les nombreux kilomètres accomplis auparavant en F1.

La cote de Jules : 8/10

Déception chez Caterham où l'on réalise que la monoplace n'est qu'une petite évolution de celle de l'an dernier, en accusant un déficit de performance plutôt inquiétant... Des développements ne sont pas prévus avant Barcelone, aussi Pic et van der Garde vont-ils devoir prendre leur mal en patience. A Melbourne, le Français n'a pu éviter une touchette en Q1 pour s'élancer bon dernier. Charles a assez facilement pris la mesure de son équipier, encore un peu tendre, mais il n'a rien pu faire face à la cadence adoptée par Bianchi en se contentant de prendre l'ascendant sur Max Chilton, son successeur chez Marussia.

La cote de Charles : 6/10

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