Les réactions se multiplient après le geste de Vettel

Son statut de n°1 est clair

25 mars 2013 - 08h30, par Olivier Ferret

Le dépassement de Vettel sur Webber hier en Malaisie va certainement faire couler beaucoup d’encre encore dans la semaine à venir et , majoritairement, ce geste a été condamné par la presse et dans le paddock.

Pour Alexander Wurz, les excuses formulées par l’Allemand n’y changeront rien. "A la fin, ce qu’il a réussi à faire, c’est de clarifier son statut de numéro 1," dit-il, ajoutant que Red Bull ne va pas mettre à la porte son pilote star pour désobéissance. "Tout cela ne change donc rien."

Pour le Der Spiegel, c’est "l’égo qui est le numéro 1. Alors que Rosberg a obéi, Vettel a défié de manière rude son équipe, probablement parce qu’il n’a rien à craindre."

"Vettel semblait surpris par sa propre brutalité en conférence de presse, lorsqu’il s’est mis à formuler des excuses. De plus en plus il fait penser à son idole Michael Schumacher, qui a été aimé et détesté. Vettel est sur ce chemin," rapporte le Bild.

Christian Horner a vivement critiqué son pilote après la course, promettant des discussions en interne cette semaine pour résoudre les soucis.

"Cela ressemblait à une petite tape sur le poignet et c’est tout ce que peut fait un patron à son pilote star," écrit Byron Young dans le Mirror.

Patrick Tambay pense lui que le vrai caractère de Vettel s’est révélé.

"C’était une très belle passe d’armes, pleine de risques, à tel point que son directeur technique, Adrian Newey, lui a dit que c’était idiot. Ce sont des pilotes de courses. Cela va laisser un relationnel un peu compliqué en interne. On avait déjà eu, lors des saisons précédentes, des situations un peu tendues entre Vettel et Webber. Il y a une dizaine d’années de différence entre eux. Vettel a 26 ans, Webber en a 36. Il a peut-être plus de maturité. Je crois que le vrai caractère de Sebastian Vettel s’est révélé aujourd’hui. En dehors de la monoplace, il est très souriant. Il a la réputation d’être très sympathique, ce qu’il est d’ailleurs. Mais quand il met son casque, il devient un guerrier, un ogre. Il veut gagner à tout prix. En début de saison, il n’y a pas d’instruction de course. Webber a peut-être été un peu naïf."

Niki Lauda affirme lui que c’est Vettel a commis une "erreur sérieuse. Il a gagné en allant contre la logique de son équipe."

Chez Sauber, le team manager Beat Zehnder confirme. "Vettel ne s’est pas fait une faveur avec ce geste. Cela n’a pas été bien perçu dans le paddock de manière générale. Désobéir à son équipe est très mal vu."
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