Grand Prix d'Italie d'éclarations des pilotes - Qualifications et course

Suite à la séance de qualification du Grand Prix d'Italie sur le circuit de Monza, les pilotes commentent leurs performances.

Fort depuis le début du week-end, c'est sans grande surprise que Sebastian Vettel s'est emparé de la pole position ; et avec Mark Webber à ses côtés, Red Bull occupe la première ligne de la grille de départ. Mais la surprise du jour est la 3e place de Nico Hülkenberg, une performance que l'heureux pilote Sauber lui-même n'arrivait pas à expliquer.

Hülkenberg s'est ainsi placé juste devant les Ferrari de Felipe Massa et Fernando Alonso. Ce dernier était absolument furieux envers son équipe, qui aurait mal géré la tentative d'aspiration lors des derniers moments de la Q3. Voilà qui va relancer les rumeurs de tensions à l'interne...

Le grand perdant du jour est Lewis Hamilton : le pilote Mercedes a été ralenti par la Force India d'Adrian Sutil (qui a été pénalisé), mais il se blâme également pour ce résultat qui le relègue à la 12e place. Chez Lotus, Kimi Räikkönen (11e) et Romain Grosjean (13e) tenteront peut-être un très long premier relais avant de tout donner vers la fin. Cela dit, la météo annonce des averses dimanche après-midi, alors toute stratégie risque d'être chamboulée...

Le résumé des qualifications italiennes est ici.

Pole position - Sebastian Vettel, Red Bull : "Nous ne nous attendions pas être aussi forts ici, avec les deux voitures sur la première ligne. C'est grâce au dur labeur de tout le personnel de l'équipe qui travaille de longues heures. Nous avons connu des années pendant lesquelles nous avions de bonnes voitures, mais qui n'étaient pas compétitives dans des configurations à faibles appuis, donc nous avons fait nos devoirs à cet égard. Nous avons connu des hauts et des bas sur ce circuit, mais cette année il s'agit surtout de hauts jusqu'à maintenant ! Le comportement de la voiture est excellent, mais voyons ce que nous pourrons accomplir demain. On ne marque pas de points aujourd'hui."

2e - Mark Webber, Red Bull : "Nous pensions pouvoir nous battre pour la première ligne, mais on ne sait jamais, et comme nous l'avons vu en Belgique et encore aujourd'hui, la hiérarchie de la grille peut parfois être bouleversée. Mais dans l'ensemble nous sommes demeurés forts et nous devons maintenant rester focalisés sur nous-mêmes. Les gars ont fait un excellent boulot ; ce n'est pas facile de faire en sorte que tous les éléments tombent en place au cours d'un tour sur ce circuit. Le résultat, c'est que l'équipe a réussi le maximum, et nous avons également accompli ce qui était à peu près le maximum pour moi aujourd'hui. Seb (Vettel) a toujours été très fort ici et il sera dur à battre sur ce circuit. J'espère mener une bonne course demain à partir de cette position."

3e - Nico Hülkenberg, Sauber : "Je suis heureux. C'est une belle surprise pour chacun de nous et je ne m'y attendais pas suite à un vendredi très difficile. Hier nous avions beaucoup de problèmes avec la voiture, mais les gars ont fait un boulot fantastique pour me donner une voiture aussi compétitive aujourd'hui. C'est un beau moment pour toute l'équipe ; un tel résultat va vraiment nous remonter le moral. La voiture s'améliorait constamment pendant les qualifications et la piste aussi. Nous avons fait le bon choix en ne tentant qu'un seul tour lancé pendant la Q3, et voilà le résultat. J'espère que notre rythme sur les longs relais sera bon demain. Un grand merci à toute équipe et à tout le personnel de (l'usine de) Hinwil ; ils travaillent très fort et ils n'ont jamais baissé les bras au cours de cette année difficile."

4e - Felipe Massa, Ferrari : À venir

5e - Fernando Alonso, Ferrari : À venir

6e - Nico Rosberg, Mercedes : "Démarrer de la 6e place n'est pas ce que je souhaitais, mais si je considère le fait que je n'ai pu courir pendant la dernière période d'essais libres ce matin suite à un problème hydraulique, ce n'est pas trop mauvais. J'ai dû adopter les réglages d'hier et je n'étais tout simplement pas à l'aise dans la voiture pendant toute la durée des qualifications car j'avais beaucoup de sous-virage. J'espère que ces réglages fonctionneront mieux demain car j'ai réalisé un bon long relais vendredi. Il y a aussi des chances de pluie et nous savons que notre voiture est très rapide sur piste humide, alors nous pouvons encore espérer faire une bonne course."

7e - Daniel Ricciardo, Toro Rosso : À venir

8e - Sergio Pérez, McLaren : À venir

9e - Jenson Button, McLaren : À venir

10e - Jean-Éric Vergne, Toro Rosso : À venir

11e - Kimi Räikkönen, Lotus : "Nous n'étions simplement pas assez rapides aujourd'hui. Nous avons eu un peu de mal déjà ce week-end et cela a continué aujourd'hui. Avec ces petits ailerons, ce n'est simplement pas le type de circuit qui nous convient. La voiture ne se comportait pas trop mal, mais nous n'avions pas assez d'appuis dans les virages avec ce package à faible trainée. J'espère que cela ira un peu mieux demain, mais je ne m'attends pas à de grosses surprises. En tout cas, nous ferons de notre mieux."

12e - Lewis Hamilton, Mercedes : "Je ne suis tout simplement pas parvenu à réaliser un bon tour pendant la Q2 aujourd'hui. C'est extrêmement décevant, non seulement pour moi, mais aussi pour l'équipe. Je ne peux que présenter mes excuses car nous avions une voiture rapide aujourd'hui. Les qualifications ont toujours été un point très fort pour moi, mais cela s'est juste mal passé cet après-midi. C'était bien pendant la Q1, mais je n'ai pas fait un boulot suffisamment bon pendant la Q2. J'ai quitté la piste à la Parabolica lors de mon premier run, ce qui a endommagé la voiture, et à partir de ce moment ce n'était qu'une spirale descendante. Nous verrons ce qui pourra être fait demain en démarrant de cette position. Je vais tout donner pour signer un bon résultat, mais il y a plusieurs voitures rapides devant."

13e - Romain Grosjean, Lotus : "Journée difficile pour nous, nous n'avions aucun grip. J'étais très surpris des essais libres hier, mais aujourd'hui, c'était une autre histoire. La configuration aérodynamique pour Monza n'est pas évidente et ce n'est pas allé dans le sens que nous souhaitions. J'espère que nous retrouverons un bon niveau de grip demain et que nous pourrons produire la meilleure course possible."

*14e - Adrian Sutil, Force India : "Ce furent des qualifications difficiles aujourd'hui. Nous avions apporté des changements à la voiture depuis hier, mais nous n'avons pas vraiment vu d'amélioration pendant la dernière période d'essais libres, ce qui est étrange. Nous ne pouvions faire grand-chose avant d'entamer les qualifications, à l'exception de quelques ajustements pour tenter d'améliorer l'équilibre. La voiture se comportait un peu mieux pendant les qualifications, mais nous sommes encore trop loin d'où nous devrions être. Mon tour lancé pendant la Q2 n'était pas trop mauvais, mais cette 14e place (avant la pénalité, ndlr) était le maximum possible aujourd'hui. Marquer des points demeure l'objectif et bien que cette tâche s'annonce difficile, nous ferons de notre mieux."

15e - Pastor Maldonado, Williams : "Le fait de devoir passer par la pesée pendant la période Q2 nous a pénalisé car nous n'avons pu compléter les tours supplémentaires que nous avions planifiés. Puisque nos performances étaient prometteuses ce matin, il est réaliste de dire que nous aurions pu être plus près du top 10. La voiture se comportait toujours très bien pendant les qualifications, mais malheureusement c'est tout ce que nous pouvions accomplir aujourd'hui."

16e - Paul di Resta, Force India : "Ce fut une journée mouvementée suite à la défaillance d'un frein ce matin, ce qui nous a coûté du temps de piste. Nous avons donc entamé les qualifications avec des réglages qui étaient loin d'être optimisés. Les gars ont fait un boulot fantastique pour préparer la voiture à temps, mais ultimement nous n'avions pas les performances requises pour faire mieux que cette 16e place. Il est juste de dire que nous avons plus de difficultés ici avec notre rythme sur un tour, alors j'espère que nous serons plus compétitifs dans des conditions de course. On entend dire que la météo pourrait être variable demain, alors peut-être pourrons-nous faire quelque chose avec la stratégie pour progresser pendant la course."

17e - Esteban Gutiérrez, Sauber : "C'est très décevant car nous avions un bon rythme ce matin pendant les essais. C'est très surprenant de signer un tel résultat pendant les qualifications. Le plateau est très serré et compétitif, et la séance était très difficile. J'étais optimiste ce matin suite à la dernière séance d'essais libres, tout fonctionnait bien, mais maintenant nous devons comprendre pourquoi il me manque plus de quatre dixièmes par rapport à Nico (Hülkenberg). La situation est difficile, mais il faut continuer à persévérer."

18e - Valtteri Bottas, Williams : "Sur les pneus mediums, j'ai réalisé un bon tour propre sans aucune erreur et je pensais vraiment que cela suffirait pour rejoindre la Q2, mais mon chrono était insuffisant. Il faudra analyser les données ce soir car la voiture se comportait beaucoup mieux que ce que disent les chronos. Notre rythme de course semble prometteur pour demain et il y a plusieurs opportunités pour dépasser, alors je pense que nous pourrons toujours faire une bonne course."

19e - Giedo van der Garde, Caterham : "Le plus gros problème était de gérer la montée en température des pneus avant, qui sont critiques pour maximiser les performances, alors nous avons travaillé là-dessus pendant toute la séance d'essais (...) Pendant les qualifications, j'ai fait deux runs sur les mediums au début de la séance et la voiture se comportait très bien. Nous avons ajouté un peu plus d'appuis à l'aileron avant pour mon deuxième run et j'ai réussi mon tour lancé dès la première tentative. C'est à peu près ce que nous pouvions espérer alors je suis vraiment satisfait du déroulement de ces qualifs. Ce fut une autre opportunité pour gagner de l'expérience et gagner de la confiance dans la voiture, alors je vais démarrer cette course sur un très bon feeling."

20e - Charles Pic, Caterham : "L'équipe a travaillé très fort hier soir pour analyser toutes les données, et il était clair suite à mon premier run ce matin, pendant les essais, que nous avions progressé. La voiture était mieux équilibrée, particulièrement dans les virages à vitesse moyenne, et c'était de mieux en mieux.(...) Mais la température de la piste a augmenté entre les derniers essais libres et les qualifications, et la voiture n'était plus aussi bien équilibrée lorsque je suis retourné en piste pour la Q1. Ce n'était plus comme en matinée et je ne pouvais plus pousser autant. Nous avons opté pour deux runs sur les gommes mediums et mon premier tour s'est bien passé. Nous avons ajouté un peu plus d'appuis à l'aileron avant pour mon deuxième run et j'ai signé mon meilleur chrono lors de mon dernier tour, mais j'aurais clairement pu faire mieux si j'avais pu profiter du même équilibre que j'avais lors des essais. Malgré cela, l'objectif principal de l'équipe était de se placer devant nos rivaux directs et nous avons clairement réussi cela aujourd'hui."

20e - Charles Pic, Caterham : À venir

21e - Jules Bianchi, Marussia : À venir

22e - Max Chilton, Marussia : À venir

Notes

*Sutil : Pénalité de recul de trois places sur la grille de départ pour avoir ralenti Hamilton.
http://fr.espnf1.com/italy/motorsport/story/123937.html

Respect pour Red Bull
Une autre course, une autre victoire dominante pour Sebastian Vettel, et tout indique que le triple champion allemand se dirige vers un quatrième titre consécutif. Nous pouvons d'ailleurs en dire autant pour Red Bull et la couronne des constructeurs. Bien que la facilité avec laquelle Vettel a creusé l'écart dès les premiers tours de la course a provoqué des soupirs tout autour de l'Autodromo Nazionale di Monza (et probablement dans les salons de millions de téléspectateurs à travers le monde), il ne faut pas sous-estimer l'accomplissement de Red Bull ce week-end.

L'an dernier, Vettel a été facilement battu en Belgique et les deux pilotes Red Bull ne se sont pas rendus jusqu'à l'arrivée en Italie ; Fernando Alonso en avait pleinement profité en se hissant au sommet du classement, ce qui lui permettait alors les plus grands espoirs. Mais il ne faut pas oublier que la monoplace RB9 de cette saison est une évolution de la RB8 de 2012. Cela signifie, et le contraste est évident si l'on compare les résultats des GP de Belgique et d'Italie 2013 à ceux de l'an dernier, que l'équipe technique dirigée par Adrian Newey a accompli un boulot impressionnant sur les fondations de la voiture précédente. Il faut reconnaître cela et féliciter Red Bull car les résultats des dernières courses sont entièrement mérités.

Même si les deux dernières victoires étaient prévisibles, comment en vouloir à une équipe qui fait le meilleur travail ? Bien sûr, la manche italienne n'a pas été des plus excitantes et le résultat final du championnat semble déjà se dessiner clairement, mais les performances de Red Bull à Monza demeurent impressionnantes. Ultimement, c'est aux autres écuries de faire mieux pour rehausser le spectacle à la tête du peloton... et nous leur souhaitons de réussir !
Le vainqueur hué
À la conclusion d'une course, laisser l'immense foule de Monza envahir la piste fait partie des traditions, à tel point que le podium est construit au-dessus de la piste pour permettre aux très nombreux fans de se rapprocher de la cérémonie. La F1 moderne fait en sorte qu'il y a peu d'interaction entre les pilotes et les fans, et sur la piste, le son des moteurs et les visières fermées permettent très peu d'échanges (même si les pilotes sont conscients des réactions de la foule). Mais à Monza, c'est différent. Comme c'était le cas jadis dans le Colisée de Rome, la foule peut communiquer de près avec ces gladiateurs modernes qui viennent de se livrer bataille.

Cependant, et ce n'est pas la première fois cette année, Vettel a été fortement hué par la foule pendant les interviews d'après-course. Il a vite conclu que le fait de ne pas être un pilote Ferrari y était pour quelque chose, mais lorsque son coéquipier Mark Webber a pris le micro (lors de sa première présence sur le podium de Monza), ce dernier a été acclamé par les nombreux tifosi. Il serait facile de dire que la domination de Vettel sur le championnat le rend impopulaire, mais il semble de plus en plus évident que sa désobéissance des consignes d'équipe en Malaisie, ce qui a coûté la victoire à Webber, fait en sorte qu'un grand nombre de fans ont perdu du respect pour lui depuis. Vettel se dirige probablement vers un quatrième titre, mais la foule, et non seulement celle de Monza, ne semble pas encore avoir tourné la page sur la fameuse controverse du 'Multi-21'.

Alonso et sa radio
Suite aux qualifications, les médias du paddock (et en particulier la presse italienne) portaient énormément d'attention sur un message radio transmis par Fernando Alonso à l'égard de Ferrari. Il semblait qu'Alonso avait traité son équipe de "stupide", ou sur un ton sarcastique, de "génies." Toutefois, la communication n'était pas suffisamment claire pour déterminer de quel mot il s'agissait. Plus tard, l'utilisation du mot 'génies' a été confirmée. Cela a bien sûr semblé souligner davantage l'existence possible de tensions au sein de l'équipe, mais il semble que toute l'affaire n'était qu'une tempête dans un verre d'eau.

Il arrive parfois, lors de situations stressantes dans des disciplines sportives de haut niveau, que des coéquipiers s'engueulent, utilisent des mots durs, ou laissent leur frustration s'exprimer. Dans le cas d'Alonso, un tel échange a été transmis par radio. Une décision stratégique prise par Ferrari lors des qualifications s'est avérée coûteuse, Alonso a fait part de son mécontentement par un propos empreint de sarcasme, et l'affaire a été rapportée par les médias. L'Espagnol et Ferrari ont minimisé l'échange, et ils avaient peut-être raison d'être frustrés par toute l'attention que générait cette histoire. Mais sachant que le président de Ferrari a publiquement rappelé Alonso à l'ordre à la fin juillet, ce que le principal intéressé a mis sur le compte d'un malentendu (trois semaines plus tard), il faut donc s'attendre à ce que chaque petite mauvaise humeur soit scrutée de près, même si parfois inutilement.

Räikkönen de retour en rouge ?
La possibilité de voir Kimi Räikkönen passer de Lotus à Red Bull l'année prochaine n'existe plus, Daniel Ricciardo ayant été confirmé comme futur coéquipier de Sebastian Vettel. C'est donc sans surprise que le possible retour de Räikkönen chez Ferrari était un grand sujet de spéculation ces derniers jours, surtout dans le contexte du Grand Prix d'Italie. Comme d'habitude, plusieurs affirmations et réfutations ont été entendues au début du week-end. C'est alors que Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, a déclaré que la décision portant sur la composition de son duo de pilotes pour 2014 sera prise très bientôt, soit dans les jours suivant la course.

Cela n'a pas manqué de générer davantage de spéculation, puisque cela signifie que Felipe Massa n'aura pas d'autres courses pour se prouver : parce que Ferrari a déjà décidé de le garder, ou parce qu'au contraire, les patrons ont déjà décidé qu'il serait remercié, donc plus besoin d'attendre quelques courses pour évaluer son cas ? Dimanche soir, la presse allemande annonçait que Räikkönen remplacerait Massa chez Ferrari l'année prochaine ; si c'est le cas, cela signifierait que Ferrari aura deux pilotes très forts et aucun n°1 et n°2, contrairement à sa tradition. Ce serait clairement très surprenant, mais il ne faut jamais dire jamais.

Si Räikkönen revêt la combinaison rouge, la rumeur dit que Nico Hülkenberg ira le remplacer chez Lotus. À moins que Hülkenberg rejoigne Ferrari, dans ce cas Räikkönen resterait là où il est. Ajoutez d'autres options et nous pourrions débattre du sujet longtemps (au moins jusqu'au jour de l'annonce officielle de Ferrari, cette semaine semble-t-il). Tout ce que nous savons pour le moment, c'est que Lotus sera la dernière des écuries de pointe ayant de potentielles disponibilités à se décider. Red Bull a annoncé son choix, et Lotus attend la décision de Ferrari (et donc de Räikkönen ?) avant de regarder le marché des pilotes plus sérieusement. Un autre morceau du casse-tête devrait être révélé sous peu.

La bataille présidentielle de la FIA
Le résultat final du championnat des pilotes semble facile à prédire pour le moment, mais le combat pour l'un des plus importants postes dans le domaine des sports automobiles ne fait que commencer. David Ward a profité du GP d'Italie pour publier les grandes lignes de sa campagne pour la présidence de la FIA, tandis que le président sortant, Jean Todt, a confirmé qu'il tentera d'obtenir un second mandat. L'élection ne sera pas gagnée dans le paddock, mais le soutien de la communauté F1 est un atout important, et cela rendra la tâche de tout président de la FIA plus facile lorsque le temps sera venu de travailler dans les dossiers. À Monza, Todt a été une présence discrète dans le paddock pendant que Ward invitait certains journalistes triés sur le volet pour un déjeuner. La campagne ne fait que commencer, mais cela devrait être intéressant à suivre car la façon de gérer la Formule 1 fait partie du débat d'idées.

Joyeux 50e anniversaire, McLaren !
Marquer un seul point à la conclusion du GP d'Italie, ce n'est sûrement pas la façon que l'écurie McLaren souhaitait souligner son 50e anniversaire. Mais la monoplace actuelle ne pouvait faire mieux, et ce résultat arrive au moment opportun pour rappeler à tous que la Formule 1 n'est pas une discipline qui vit dans le passé. À Monza, McLaren s'est néanmoins permise une "cérémonie" (le mot "fête" ne faisant apparemment pas partie du vocabulaire de l'équipe), où un grand nombre de personnalités du paddock d'aujourd'hui et d'hier étaient présentes, et ce en provenance de toutes les équipes. La façade du motorhome arborait une grande illustration de voitures et champions du passé.

Dimanche, le personnel de McLaren s'est présenté dans une tenue vestimentaire 'rétro', incluant casquette anglaise et chemise à revers (certains portaient l'ensemble mieux que d'autres). Mais il y a cette impression d'opportunité manquée. Plutôt que s'habiller de la sorte, ou en complément à cela, un meilleur hommage aurait peut-être été de changer la robe chrome de la MP4-28 pour une peinture orange papaye comme celle que portaient jadis les voitures de Bruce McLaren. Mais bien entendu, le plus beau des hommages aurait été une présence sur le podium, mais c'est un cadeau que l'écurie ne peut se permettre... pour le moment.

http://fr.espnf1.com/italy/motorsport/story/124437.html