Grand Prix de Chine résultat, essais, course. (1 Alonso 2 Raikkonen 3 Hamilton)

Circuit international de Shanghai RSS


Shanghai, Chine

Circuit : Race
Longueur 5.451kms
Nombre de virages 16
Circulation horaire
Capacité 200,000
Achevé en 2004
Designer Hermann T

Le Grand Prix automobile de Chine 2012 (2012 Formula 1 UBS Chinese Grand Prix), disputé le 15 avril 2012 sur le circuit international de Shanghai, est la 861e épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950. Il s'agit de la neuvième édition du Grand Prix de Chine comptant pour le championnat du monde de Formule 1 et de la troisième manche du championnat 2012.

Lors de la séance de qualifications, Nico Rosberg, pilote Mercedes, décroche la première pole position de sa carrière pour sa cent onzième tentative et part en première ligne aux côtés de son coéquipier Michael Schumacher. Il domine la course grâce à une stratégie décalée et remporte sa première victoire en Formule 1, cinquante-sept ans après le dernier succès de son écurie dans la discipline. Sur le podium, il est accompagné des deux pilotes McLaren, Jenson Button et Lewis Hamilton, ce dernier profitant son troisième podium en trois courses pour s'emparer de la tête du championnat du monde des pilotes avec 45 points, devant Button (43 points) et Fernando Alonso (37 points). Plus loin dans le classement, Romain Grosjean termine sixième de l'épreuve et inscrit ses premiers points en Formule 1. À l'issue de la course, dix-sept des vingt-quatre pilotes en lice au championnat ont marqué au moins un point.

Chez les constructeurs, McLaren conforte sa première place avec 88 points, devant Red Bull (64 points) et Ferrari (37 points). À la fin du Grand Prix, neuf des douze écuries engagées au championnat ont marqué des points, Caterham, Marussia et HRT n'en ayant pas encore inscrit.

DRS

Comme en Malaisie, la FIA annonce que le circuit de Shanghai ne comptera qu'une zone d'activation de l'aileron arrière ajustable (Drag Reduction System). Le point de détection est fixé au virage no 12 et l'outil peut être activé dans la ligne droite suivant le virage no 13. La zone d'activation est plus courte que l'année précédente : alors que le DRS était autorisé sur une distance de 904 m en 2011, les pilotes n'ont plus droit qu'à 752 m cette année.

La température ambiante et celle de la piste sont toutes deux de 14 °C au départ de la première séance d'essais libres du Grand Prix de Chine. Comme la piste reste mouillée après les pluies de la nuit, tous les pilotes effectuent leur tour d'installation en pneumatiques intermédiaires. Mark Webber établit les premiers temps de référence alors que la session est entamée depuis plus d'une demi-heure. Il tourne en 1 min 44 s 542 et améliore par deux fois en 1 min 40 s 647 et 1 min 39 s 558. Il doit interrompre sa série de tours lorsqu'une nouvelle averse tombe sur le circuit.

Après l'averse, la piste est devenue trop humide pour chausser des pneus pour le sec, mais ne semble pas assez mouillée pour les pneus intermédiaires. De nombreux pilotes choisissent donc de ne pas prendre la piste. Mark Webber améliore son temps dans les derniers instants de la séance en tournant en 1 min 38 s 977. Il est accompagné en piste par Lewis Hamilton qui améliore à deux reprises en 1 min 38 s 146 puis 1 min 37 s 106. Au drapeau à damier, Hamilton devance Nico Rosberg et Michael Schumacher.

Valtteri Bottas, pilote essayeur chez Williams F1 Team, a remplacé Bruno Senna lors de cette séance d'essais.
Giedo Van der Garde, pilote essayeur chez Caterham F1 Team, a remplacé Vitaly Petrov lors de cette séance d'essais.
Jules Bianchi, pilote essayeur chez Force India, a remplacé Paul di Resta lors de cette séance d'essais.


La grille de qualification du Grand Prix de Chine 2012.


La grille de départ du Grand Prix de Chine 2012.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Prix_automobile_de_Chine_2012

Toto Wolff, le directeur exécutif de l'écurie Mercedes, préfère minimiser les attentes à l'approche du Grand Prix de Chine. Le passé n'est jamais garant de l'avenir.

Rappelons que Nico Rosberg a signé sa première (et à ce jour, sa seule) victoire à la conclusion de l'édition 2012 de la manche chinoise du championnat F1. Il s'agit également de la seule victoire de la Marque à l'étoile depuis qu'elle a pris le contrôle de Brawn GP fin 2009.

Cette année, Mercedes semble sur une bonne lancée. Lewis Hamilton était 5e en Australie et 3e en Malaisie ; Rosberg a abandonné suite à un problème électrique lors de la première course, mais il franchissait la ligne d'arrivée juste derrière son coéquipier lors de la deuxième.

Vu ces résultats prometteurs, l'équipe pourrait-elle répéter l'exploit réalisé à Shanghai l'an dernier et à nouveau se hisser au sommet du podium chinois le week-end prochain ?

Bon début de saison

"Un an après la victoire de Nico, plusieurs personnes me demandent si l'équipe pourra répéter ce résultat en 2013. Mais les bons coups d'hier ne permettent pas de gagner aujourd'hui, ce qui est certainement vrai en ce qui nous concerne", a déclaré Wolff. En effet, suite à la victoire en Chine et à une 2e place à Monaco, l'équipe s'est retrouvée sur une pente descendante jusqu'à la fin du championnat 2012.

"Nous recommençons à zéro cette année. Nous devons travailler fort pour adapter la voiture au circuit, aux types de gommes disponibles et aux conditions que nous aurons en piste le week-end prochain. C'est alors que nous verrons où nous nous situons face à la compétition", a souligné l'Autrichien, qui dirige également Mercedes Motorsports.

"Notre saison a bien débuté lors des deux premières manches, et les performances de Nico et Lewis sont d'un très haut niveau et similaires. La course au développement sera cruciale cette année, alors nous avons préparé de nouveaux éléments pour la Chine. Notre objectif doit être de bâtir sur notre bon début de saison et de continuer à marquer des points dans les deux championnats", a conclu Wolff.

À une semaine de la troisième épreuve du calendrier, Hamilton est 4e dans le classement des pilotes à 15 points du meneur Sebastian Vettel, tandis que Rosberg est 7e, à 28 points du sommet. Quant à Mercedes, elle figure actuellement au 4e rang des constructeurs, à 29 points de Red Bull.
© ESPN EMEA Ltd.
http://fr.espnf1.com/f1/motorsport/story/104879.html

Le patron de Pirelli Motorsport, Paul Hembery, affirme que les stratégies à trois arrêts seront majoritaires dimanche, pour le Grand Prix de Chine, à Shanghai.

Pirelli apporte, pour cette troisième manche de la saison, des pneumatiques médiums (à épaulement blanc) et des pneumatiques tendres (à épaulement jaune). Ce sera la première fois que ces deux types de gommes seront combinés lors d'un Grand Prix.

L'exemple de Mercedes

"La Chine, c'est souvent l'une des courses les plus animées de la saison", a déclaré Hembery. "La stratégie y tient une place primordiale. Toutes nos gommes sont plus tendres cette année et cela a conduit à une dégradation qui était délibérément plus forte de manière à favoriser la performance."

"Mais l'histoire a déjà montré que cela ne dure pas très longtemps avec des équipes et des pilotes qui s'adaptent très rapidement aux pneumatiques. Shanghai est une piste moins abrasive que celle de Sepang en Malaisie, lors de la dernière course, mais nous nous attendons avoir beaucoup de pilotes effectuer trois arrêts, certains pourraient tenter des stratégies à deux arrêts seulement."

"L'année dernière Mercedes a tiré le maximum de ses pneumatiques dès le début du week-end pour créer la surprise à la fin (victoire de Nico Rosberg)", conclut Hembery. "Cela montre exactement ce qui est possible avec une bonne gestion des pneumatiques à ce moment de la saison."
© ESPN EMEA Ltd.
http://fr.espnf1.com/f1/motorsport/story/104927.html

Le Grand Prix de Chine de ce week-end, troisième manche de la saison de Formule 1, comportera deux zones de DRS distinctes.

Seule une zone avait été utilisée ces deux dernières années sur le circuit de Shanghai. La FIA a toutefois décidé d’en ajouter une seconde cette saison afin d’augmenter les possibilités de dépassement.

La précédente zone de DRS, située sur la longue ligne droite, demeure inchangée. Le point d’activation se trouve 752 mètres avant le virage 14, qui est une épingle, et celui de détection au virage 12.

La seconde zone de DRS a été placée sur la ligne droite de départ et d’arrivée. Le point de détection se situe avant le dernier virage et celui d’activation débute 98 mètres après cette même courbe.

Par ailleurs, Mark Blundell sera l'ancien pilote de Formule 1 qui officiera en tant que commissaire sportif de la FIA ce week-end.
http://www.f1i.com/infos/deux-zones-de-drs-pour-la-chine/

Rémi Taffin, directeur des prestations piste de Renault Sport F1, explique les contraintes particulières que présente le circuit de Shanghai, théâtre ce week-end du troisième Grand Prix de la saison.

"Shanghai est une course à part dans le calendrier, explique le Français. Il y a une très longue ligne droite, mais nous passons relativement peu de temps à pleine charge."

"Cette dichotomie est inhabituelle par rapport à d’autres circuits dont les caractéristiques des tracés sont plus marqués : nous avons affaire soit à des circuits ‘pleine puissance’ comme Monza ou Montréal, soit à des tracés où le comportement général des monoplaces prend le dessus, comme le Hungaroring ou Monaco."

"En conséquence, nous devons fournir le meilleur support sur l’ensemble de la plage d’utilisation. Le frein moteur est essentiel pour stabiliser le train arrière dans les virages. Nous pensons que ce sera encore plus important cette année en raison du niveau d’adhérence élevé de la gamme pneumatique. De même, le temps de réponse en sortie de courbes est important pour avoir une bonne vitesse au bout des lignes droites, tout particulièrement au bout de la plus longue. N’oublions pas l’importance du KERS à Shanghai : le freinage avant le virage 14 est une des principales opportunités de dépassement."

La localisation du circuit apporte une autre contrainte inhabituelle. Situées dans la zone industrielle jouxtant la piste, les usines de béton rejettent beaucoup de poussières dans l’atmosphère. Les filtres à air doivent donc être vérifiés et nettoyés après chaque séance pour éviter de perdre de la puissance.

"De plus, les conditions atmosphériques de Shanghai compliquent la préparation de cette course, ajoute Taffin. La température ambiante peut varier énormément, nous avons eu une amplitude de +/- 10°C au cours des six dernières années. La température peut également changer au cours du week-end. En 2012, nous avons eu jusqu’à 5°C de différence. Lorsqu’il fait frais, la puissance du moteur est plus élevée, mais la consommation de carburant par tour augmente également. Les motoristes devront donc prendre en compte tous ces paramètres et consolider une marge de sécurité tout au long du week-end."
http://www.f1i.com/infos/shanghai-une-course-a-part-pour-les-moteurs/

La stratégie à l’honneur

Shanghai pourrait être un supplice – chinois – pour les ingénieurs au moment de décider de la stratégie appropriée. Pirelli proposera dimanche les pneus médiums (blancs) et, pour la première fois cette saison, les tendres (jaunes). Il s’agit de la même combinaison que l’an dernier, mais les pneumatiques 2013 s’usent délibérément plus vite et exigent donc une gestion prudente. L’usure sera toutefois moindre qu’en Malaisie, et différente : contrairement à Sepang, où il fallait préserver les enveloppes arrière, Shanghai oblige à surveiller les pneus avant en course (particulièrement le gauche) et à les chauffer suffisamment en qualification.

La majorité des pilotes devrait s’arrêter trois fois, même si certains pourraient tenter deux passages par les stands. L’an dernier, le vainqueur de la course (Nico Rosberg) avait adopté une stratégie à deux arrêts, attaquant la course en tendres, puis réalisant deux relais en médiums. Le deuxième et le troisième (Jenson Button et Lewis Hamilton) s’étaient eux arrêtés trois fois, partant en tendres, puis repassant des tendres, avant de boucler les deux derniers relais en médiums. Le risque d’une stratégie à deux pitstops est qu’elle impose de rouler longtemps avec des pneus en fin de vie : l’an passé, Kimi Räikkönen avait dégringolé dans la hiérarchie en fin d’épreuve – et pour l’unique fois manqué les points – parce qu’il avait conservé trop longtemps ses médiums. Lotus osera-t-elle encore faire le pari d’un arrêt de moins, réussi en Australie mais moins heureux en Malaisie ?

Colère ravalée ?

On est curieux de savoir si Mark Webber aura enterré la hache de guerre au moment d’aborder cette troisième manche du championnat, après le douloureux épisode du Grand Prix de Malaisie. Ses premières déclarations après un silence assourdissant de trois semaines sont très attendues, or l’Australien est plutôt habile au petit jeu des déclarations assassines (“Pas mal pour un n° 2”en 2010, etc.). Quant à Sebastian Vettel, faut-il croire qu’il rendra sa victoire “volée” à son équipier si l’occasion se présente, comme il l’avait laissé entendre ? C’est que le jeune loup a les dents longues… Dans un autre registre, on peut penser que Nico Rosberg voudra effacer l’affront subi en Malaisie – certes poliment accepté, du moins publiquement – sur le lieu de son premier et unique triomphe en Grand Prix l’an dernier.

Du côté des Français

Pour nos quatre mousquetaires, le Grand Prix de Chine présente des enjeux assez différents. Romain Grosjean, qui a livré un début de campagne meilleur que l’an passé (+ 9 points au classement par rapport à 2012), aura à cœur de combler sa “frustration” – selon ses propres mots – en ramenant de gros points sur une piste où il avait inscrit ses premières unités en F1. Une édition 2012 qui n’avait en revanche pas réussi à Jean-Eric Vergne, qualifié 18ème et parti des stands pour terminer à une discrète 16ème place. Après les récentes déclarations du patron de Red Bull Dietrich Mateschitz (qui n’exclut pas de recruter Räikkönen aux côtés de Vettel l’an prochain), nul doute que “JEV” et son équipier voudront se rappeler à son bon souvenir…

Chez les verts, tout n’est pas rose. Un week-end relativement difficile attend en effet Charles Pic, qui ne pourra pas compter sur des évolutions notables sur sa Caterham et devra céder son baquet au héros local, le Chinois Ma Qing Hua, le vendredi matin lors de la première séance d’essais libres. Pas idéal pour reprendre la main dans le duel qui l’oppose à la Marussia de Jules Bianchi. Le Niçois connaît peu le circuit (il avait parcouru huit tours en essais libres l’an dernier), mais s’est familiarisé avec les ombres chinoises dans le simulateur de McLaren. Comme Caterham, Marussia a décidé de réserver son premier gros package de nouveautés pour l’Espagne, mais la MR02 de Bianchi et Chilton bénéficiera néanmoins de nouvelles pièces de suspension et de nouvelles écopes de freins avant et arrière.

Les McLaren enfin au niveau ?

Jusqu’à présent, Lotus, Mercedes, Ferrari et Red Bull sont montées sur le podium, ce qui n’est pas encore le cas de McLaren, qui apportera plusieurs nouveautés en Chine fin de mettre la MP4-28 au niveau de ses concurrentes. Si Woking ne sera évidemment pas la seule formation à introduire des évolutions, il y a urgence, et particulièrement en cette saison de transition : les Gris, tout comme l’ensemble du paddock, ne peuvent pas se permettre de continuer à manquer leur début de saison. Certes, le Cheval cabré avait redressé l’échine après des prémisses difficiles il y a un an, mais avec le futur changement de motorisation, le contexte est différent. Les écuries devant se tourner rapidement vers le développement de leur monoplace 2014 turbocompressée, Martin Whitmarsh et ses hommes doivent redresser la barre dès dimanche.

Si la stratégie avait joué en faveur de Lotus à Melbourne, Red Bull avait nettement dominé à Kuala Lumpur, où les leaders s’étaient tous arrêtés quatre fois. Mercedes et Ferrari n’étaient pas loin des leaders, même s’il est difficile d’établir une hiérarchie après seulement deux épreuves, a fortiori avec des qualifications chaque fois perturbées par la pluie. Celle-ci pourrait d’ailleurs s’inviter selon les statistiques (les éditions 2009 et 2010 se sont déroulées sur piste humide), mais il ne devrait pas faire excessivement chaud (autour de 20 °C). En tout cas, à l’aune des chiffres, Sebastian Vettel a beaucoup mieux débuté qu’en 2012 (+ 22 points au classement par rapport à l’an dernier), tout comme Kimi Räikkönen (+ 15) et Felipe Massa (+ 22), alors que Fernando Alonso fait moins bien que la saison dernière au volant d’une F138 pourtant mieux née que la F2012 (– 17 points), accompagné dans sa chute par Jenson Button (– 23) et Sergio Pérez (– 20). L'Espagnol devra marquer de gros points en Chine s'il veut rester dans la course au titre...

http://www.f1i.com/f1i-features/les-enjeux-du-grand-prix-de-chine-ce-soir-ou-demain-matin/

Le circuit de Shanghai est un véritable symbole de démesure à la chinoise. L’architecture des tribunes y est impressionnante et les moyens dégagés pour la construction de la piste en 2004 avaient atteint les 459 millions de dollars (soit plus de 351 millions d’euros).

Dessiné par Hermann Tilke, ce tracé a été établi au-dessus d’un marais, comme c’est le cas à Sepang en Malaisie, où certains se plaindraient que le bitume s’enfonce peu à peu. Mais le concepteur allemand, également auteur du circuit malais inauguré en 1999, semblait avoir appris de ses erreurs au moment d’aborder le projet chinois. Il a ainsi proposé la création d’une gigantesque plateforme flottante sur laquelle repose aujourd’hui la piste et les tribunes. Et pour soutenir cette plaque géante, pas moins de 40.000 barres d’acier renforcé ont été enfouies sous terre.

Quant au paddock, Mark Webber résume très bien la démesure : "Le paddock est tellement énorme que vous avez besoin de savoir où l’hospitalité de votre équipe se trouve. Sinon, vous pouvez vous perdre !" L’endroit est en effet constitué d’un grand dédale de maisonnettes à la chinoise, parfois sur pilotis, mais presque toutes identiques. On peut aisément les visualiser au nord de la ligne de départ et d’arrivée sur le plan ci-dessus.

Longues lignes droites et épingles serrées : tous les éléments caractéristiques de la plupart des créations de Tilke s’y retrouvent mais poussés à l’extrême. Une ligne droite de quelque 1,3 kilomètre, la plus longue du calendrier, est une autre preuve de la démesure de ce circuit moderne. C’est là, entre les virages T13 et T14, que les monoplaces atteignent la vitesse maximale sur ce tracé, soit 326,1 km/h, avec l’aide de la zone de DRS qui couvre les deux tiers de cet axe interminable.

"J'aime bien le profil du circuit, il présente quelques beaux challenges dans les virages au rayon étendu et dans les virages un peu relevés, explique Romain Grosjean qui a inscrit les tous premiers points de sa carrière à Shanghai l’an dernier. Il propose plus de virages lents que les deux précédents circuits (Albert Park et Sepang) et il y a aussi une grande ligne droite. Largement de quoi nous occuper !"

Il y a donc à boire et à manger parmi les 16 courbes (neuf à droites et sept à gauches). On dénombre notamment cinq virages lents, dont le premier enchaînement (T1, T2 et T3) en forme d’escargot qui ne cesse de se refermer sur lui-même, à l’aveugle, et qui constitue un vrai challenge pour les pilotes au départ.

"Le secteur intermédiaire est le plus agréable (T7, T8, T9 et T10, ndlr), juge Webber. Le long gauche, le rapide droit et puis le double gauche sont très amusants et valent la peine d’y conduire. La voiture se comporte vraiment comme une F1 à cet endroit."

Le tracé de Shanghai est donc très varié, un peu à l’image du circuit de Sepang, à ceci près que les conditions climatiques y sont bien moins éprouvantes pour les pilotes et les monoplaces, ce qui n’est pas du luxe.

Consultez la vidéo ci-dessous pour embarquer pour un tour du circuit chinois avec les explications en français de Sébastien Buemi, pilote réserve de l’équipe Red Bull, depuis le simulateur de Milton Keynes :
La Passion Pour La F1 : Un tour de Sepang avec Sébastien Buem
http://www.f1i.com/f1i-features/grand-prix-de-chine-le-circuit-a-la-loupe/

On vient de passer le cap des 10 % de la saison 2013 et déjà, alors que se profile le Grand prix de Chine, troisième manche de la saison, il y a énormément à raconter. À Shanghai, on aura bien évidemment un œil sur Sebastian Vettel et Mark Webber, les deux pilotes de l'équipe Red Bull, qui se sont quittés singulièrement fâchés, après le Grand Prix de Malaisie remporté par le premier sous le nez du deuxième. L'état d'esprit de deux hommes et l'ambiance au sein de l'équipe championne du monde sera sous le feu des projecteurs durant tout ce week-end Mercedes défend un titre qu'elle a conquis l'année dernière et qui reste à ce jour sa seule victoire depuis son retour en 2010.

En hausse
Par-delà tous les maux et toutes les polémiques, il ne faudrait pas oublier que Mark Webber a réalisé une course splendide en Malaisie. Il est resté plus longtemps en piste avec des pneumatiques intermédiaires que son coéquipier Sebastian Vettel. S'il avait remporté la course, il serait aujourd'hui leader du Championnat. Après avoir connu des problèmes électroniques en Australie, Red Bull est revenue au premier plan, à tous les sens du terme (malheureusement) pour l'écurie austro-anglaise. Jules Bianchi est pour l'instant le débutant en verve après ses 15e et 13e place lors des deux premières courses de la saison. Le Français sera très attendu sur la Marussia à Shanghai.

En baisse
Après un début tonitruant en Australie, avec la victoire de Kimi Räikkönen, Lotus a marqué le pas en Malaisie même si les deux voitures ont terminé dans les points. Ce n'est toujours pas la grande joie pour McLaren qui a connu une trajectoire toutefois opposée à celle de Lotus mais n'est pas encore au niveau de performance où l'écurie Woking est attendue. Quant à Williams, les deux premières courses ont été elles aussi décevantes. L'arrivée de Claire Williams aux commandes de l'écurie de son père se fait dans des conditions difficiles puisque son équipe est la seule à ne pas avoir marqué de point avec Caterham et Marussia. L'équipe pensait faire beaucoup mieux, notamment avec un nouvel échappement à effet Coanda similaire à celui utilisé par Red Bull et Lotus. Dans les trois semaines qui ont suivi le Grand Prix de Malaisie, Williams pourrait être revenue à son échappement de l'année dernière.


À surveiller
Après son double abandon en Malaisie, Force India pense avoir résolu son problème d'écrou de roue. S'il avait été épargné par ce souci, l'écurie indienne aurait pu terminer dans les points avec ses deux voitures, confirmant les belles choses entrevues en Australie. Les pilotes Paul di Resta et Adrian Sutil doivent toutefois garder un œil dans le rétroviseur car McLaren est en train de revenir.

Points chauds
Vettel contre Webber
La question qui est sur toutes les lèvres pour le début de ce week-end c'est celle de la relation entre les deux pilotes Red Bull, s'étonne et Webber. L'équipe a bien entendu annoncé que l'incident était clos mais on ne sait pas comment les deux hommes vont réagir et quelle sera leur relation. Or une coopération entre les pilotes peut être un atout en particulier à ce niveau-là. Le patron de l'équipe, Christian Horner, a déclaré qu'il avait parlé à ses hommes en privé mais est-ce que cela sera suffisant pour compenser la perte de confiance exprimée par Webber vis-à-vis de son équipe dès qu'il a pris le micro sur le podium du Grand Prix de Malaisie ? Si c'était le premier incident entre les deux champions, il serait possible de le faire passer facilement par pertes et profits mais il y a maintenant un lourd contentieux entre l'Australien et son collègue allemand.

Les pneus
Au début de chaque saison, le manufacturier unique de la Formule 1, Pirelli, essuie les critiques des équipes pour leur fournir des pneumatiques trop tendres... Et à la fin de chaque saison, ce même manufacturier est critiqué pour ses choix trop conservateurs. Comme on pouvait l'imaginer, ceux qui ont le plus de problèmes à comprendre les pneumatiques sont ceux qui se plaignent le plus. Un paradoxe toutefois, Red Bull n'a pas quitté le camp des mécontents bien qu'elle mène le championnat. Une explication à cela pourrait être le fait que la consigne d'écurie donnée aux deux pilotes en Malaisie de conserver leurs positions pourrait être la conséquence de l'état des pneumatiques des deux RB9. Cette monoplace génère beaucoup d'appui aérodynamique. C'est comme cela qu'elle a remporté ses titres mais un effet secondaire pourrait être la dégradation rapide des gommes.

Le système de suspension de Mercedes fait beaucoup parler dans le paddock

Suspension
FRIC, vous connaissez ? Front to Rear InterConnected suspension (Suspension avant-arrière interconnectée) c'est la dernière martingale technique que l'on trouve sur les premières lignes de la grille de départ. Ce système à contrôle hydraulique est conçu pour maintenir la hauteur de caisse au freinage et l'assiette de la voiture en virage. Le but est de continuer à faire travailler l'aérodynamique de la voiture de manière malgré les contraintes mécaniques. Mercedes et Lotus travaillent déjà sur leur propre système depuis un certain temps. Les autres équipes de pointes devraient rapidement l'adopter. Avec des pneumatiques qui ce dégrade très rapidement, le FRIC pourrait être le nerf de la guerre.

Autour du Grand Prix

Zhuhai, en 1999, devait accueillir le premier Grand Prix de Chine. L'événement était inscrit au calendrier mais le tracé n'a pas satisfait aux exigences de la FIA (Fédération internationale de l'automobile). Il a donc fallu attendre 2004 pour voir la plus prestigieuse des compétitions du sport automobile s'arrêter dans le pays le plus peuplé au monde.
La forme du Circuit international de Shanghai ressemble au caractère chinois 'Shang', qui signifie 'haut' ou 'au-dessus'.
Grand Prix de Chine s'écrit 中国大奖赛 en chinois simplifié
Une bouche d'égout mal scellée a provoqué la fin de la course de Juan Pablo Montoya en 2005. La Voiture de Sécurité a été déployée pendant que des commissaires soudaient le couvercle en place

Attaque de stats

C'est la 10e édition de cette course
Il y a eu 38 dépassements « anglais normaux" en 2011 et 27 autres qui ont été attribués DR DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron ajustable)
Sur la ligne droite entre les virages 13 et 14, les pilotes roulent à puissance maximale pendant 15 secondes
Michael Schumacher est le seul à avoir réussi à remporter le GP de Chine en partant de la 6e place (en 2006) ; la moitié des huit autres éditions ont été gagnées par le poleman. C'était la dernière victoire du pilote allemand.

Circuit
Une autre création de l'architecte Hermann Tilke, le Circuit international de Shangai compte sa signature, soit une longue ligne droite précédant une épingle (virage 14). Il s'agit là d'une belle opportunité de dépassement, et le DRS pourrait faciliter certaines manœuvres à l'entrée de l'épingle. L'enchaînement des virages 1 et 2 est un long défi à 270 degrés. Les appuis seront cruciaux lors des changements de direction rapides que requiert l'espace entre les virages 7 et 8. Il est également possible de doubler un adversaire dans les virages 6 et 11.

Pilote commissaire
Mark Blundell sera le commissaire-pilote ce week-end à l'occasion du Grand Prix de Chine. Ce sera sa deuxième apparition dans ce rôle.


Météo
Selon les derniers bulletins météo, il y a 0 % de chances de pluie ce week-end et le soleil est attendu pendant trois jours. Les températures devraient être relativement fraîches et atteindre un maximum de 23 °C, samedi, pour donner aux pilotes des conditions favorables.

Le pronostic d'ESPN
Est en train de revenir en grande forme et il ne nous étonnerait pas d'avoir une nouvelle explication musclée entre les deux pilotes de l'équipe championne en titre depuis trois saisons. Mais attention à Ferrari avec un Fernando Alonso qui a abandonné lors de la dernière course et qui aura envie de revanche.
http://fr.espnf1.com/china/motorsport/story/105084.html

Felipe devance Raikkonen et Alonso

12 avril 2013 - 09h32, par D. Thys

La température ambiante est de 22° au moment de donner le départ de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Chine, troisième manche du championnat 2013 de F1.

Les pilotes ne tardent pas à s’élancer en piste et c’est Jean-Eric Vergne qui signe le premier chrono de référence en 1’40"951.

Plusieurs pilotes se relayent ensuite en tête du classement : Daniel Ricciardo (1’39"978), Lewis Hamilton (1’37"935) et Nico Rosberg (1’37"669, 1’37"463, 1’36"730).

Mark Webber est le premier à faire parler les pneus tendres alors que la séance a commencé il y a moins d’une demi-heure. L’Australien prend logiquement la tête du classement en 1’36"092.

Mark Webber est ensuite relayé au sommet du classement par Nico Rosberg (1’35"819) et finalement Felipe Massa (1’35"340).

En fin de séance, le Brésilien de la Scuderia devance Kimi Raikkonen, Fernando Alonso, Nico Rosberg et Mark Webber.

A noter encore pour cette séance l’arrêt en piste de Max Chilton en début de séance et ensuite à la fin, et la sortie de piste sans gravité de Sergio Perez. Ce dernier était déjà sorti de la piste ce matin.
Pos. Pilote Equipe Temps Écart Tours
01 Felipe Massa Ferrari 1:35.340 32
02 Kimi Raikkonen Lotus Renault 1:35.492 +0.152 32
03 Fernando Alonso Ferrari 1:35.755 +0.415 30
04 Nico Rosberg Mercedes AMG 1:35.819 +0.479 35
05 Mark Webber Red Bull Renault 1:36.092 +0.752 31
06 Jenson Button McLaren Mercedes 1:36.432 +1.092 29
07 Lewis Hamilton Mercedes AMG 1:36.496 +1.156 39
08 Adrian Sutil Force India Mercedes 1:36.514 +1.174 32
09 Paul di Resta Force India Mercedes 1:36.595 +1.255 33
10 Sebastian Vettel Red Bull Renault 1:36.791 +1.451 27
11 Sergio Perez McLaren Mercedes 1:36.940 +1.600 16
12 Romain Grosjean Lotus Renault 1:36.963 +1.623 31
13 Esteban Gutierrez Sauber Ferrari 1:37.103 +1.763 22
14 Daniel Ricciardo Toro Rosso Ferrari 1:37.206 +1.866 39
15 Jean-Eric Vergne Toro Rosso Ferrari 1:38.127 +2.787 34
16 Valtteri Bottas Williams Renault 1:38.185 +2.845 18
17 Nico Hulkenberg Sauber Ferrari 1:38.211 +2.871 32
18 Pastor Maldonado Williams Renault 1:38.276 +2.936 34
19 Jules Bianchi Marussia Cosworth 1:38.725 +3.385 29
20 Giedo Van der Garde Caterham Renault 1:39.721 +3.931 21
21 Charles Pic Caterham Renault 1:39.814 +4.474 27
22 Max Chilton Marussia Cosworth 1:43.227 +7.887 5
http://motorsport.nextgen-auto.com/Shanghai-L2-Massa-prend-la-tete,59122.html

Fernando Alonso a réalisé le meilleur temps de la troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix de Chine, deux heures avant le début de la séance qualificative.

En plaçant Felipe Massa au deuxième rang, à six dixièmes de son équipier, la Scuderia Ferrari confirme sa bonne forme du moment.

Lewis Hamilton a signé la troisième performance de la matinée sur le circuit de Shanghai, à un demi-dixième de Massa. Le Britannique a devancé les deux pilotes Red Bull, Sebastian Vettel précédant Mark Webber. L’écurie autrichienne semble être légèrement en retrait ce week-end.

Sixième, Adrian Sutil se positionne en outsider au volant de sa Force India. Le pilote allemand vise ni plus ni moins qu’un podium ce dimanche pour ce troisième rendez-vous de la saison. Kimi Räikkönen, Jenson Button, Sergio Pérez et Nico Hülkenberg complètent le top 10 de cette dernière séance d’essais.

Du côté des pilotes français, Jean-Eric Vergne a connu une matinée productive, enregistrant le 11ème temps, un bon dixième devant son équipier Daniel Ricciardo. Lointain 18ème à plus d’une seconde de son équipier Räikkönen, Romain Grosjean ne parvient toujours pas à mettre le doigt sur les maux qui touchent sa Lotus. Finalement, Jules Bianchi s’est une nouvelle fois adjugé la 19ème place, devant son compatriote Charles Pic.

Retrouvez ci-dessous le classement complet de cette troisième séance d'essais libres du Grand Prix de Chine :
Pos Pilotes Equipes Temps Ecart Tours
01 F. Alonso Ferrari 1:35.391 13
02 F. Massa Ferrari 1:36.013 + 0.622 11
03 L. Hamilton Mercedes 1:36.065 + 0.674 18
04 S. Vettel Red Bull Racing 1:36.286 + 0.895 17
05 M. Webber Red Bull Racing 1:36.420 + 1.029 15
06 A. Sutil Force India 1:36.549 + 1.158 16
07 K. Räikkönen Lotus 1:36.605 + 1.214 16
08 J. Button McLaren 1:36.693 + 1.302 16
09 S. Perez McLaren 1:36.777 + 1.386 16
10 N. Hulkenberg Sauber 1:36.853 + 1.462 15
11 J. Vergne Toro Rosso 1:37.072 + 1.681 15
12 D. Ricciardo Toro Rosso 1:37.205 + 1.814 18
13 P. Maldonado Williams 1:37.300 + 1.909 11
14 N. Rosberg Mercedes 1:37.349 + 1.958 12
15 V. Bottas Williams 1:37.457 + 2.066 16
16 P. di Resta Force India 1:37.487 + 2.096 13
17 E. Gutierrez Sauber 1:37.740 + 2.349 20
18 R. Grosjean Lotus 1:37.813 + 2.422 16
19 J. Bianchi Marussia 1:38.496 + 3.105 17
20 C. Pic Caterham 1:38.821 + 3.430 18
21 M. Chilton Marussia 1:39.627 + 4.236 16
22 G. van der Garde Caterham 1:39.652 + 4.261 18
http://www.f1i.com/infos/el3-ferrari-confirme-grosjean-souffre/

La première journée d'essais à Shanghai nous laisse dans le brouillard, tant les différences de performance et d'endurance entre les deux pneumatiques proposés par Pirelli sont grandes. On peut considérer qu'il y a une seconde au tour d'écart entre les tendres et les médiums, mais que les gommes souples se dégraderont très vite. On a pu constater aujourd'hui que certains pilotes exploitent bien les pneus tendres : les Ferrari (même si Alonso a avorté son meilleur tour, qui le mettait au niveau du meilleur temps de Massa) et la Lotus de Räikkönen (celle de Grosjean étant toujours habitée par un "loup"...) ont signé les chronos les plus rapides quand la piste était déjà chargée en gomme et les températures en hausse.

Il ne faut donc tirer aucune conclusion hâtive de la relative contre-performance des Red Bull (Webber 5e, Vettel 10e), d'autant que le meilleur tour du Champion du monde a été perturbé par le trafic, tout comme celui de Lewis Hamilton. Les Mercedes ont démontré en EL1 que le tracé chinois leur convient bien, il reste maintenant à concrétiser en qualif puis en course. Le casse-tête se présente déjà demain pour les qualifications : étant donné la rapide dégradation des pneus tendres, ils ne dureront guère plus de 4 ou 5 tours en début de course avec le plein (rappelons qu'ils auront déjà été sollicités la veille pour ceux qui se hisseront en Q3) avant de s'écrouler en très peu de temps. La question est donc : ne faut-il pas sacrifier la qualification au profit du Grand Prix proprement dit ?

En effet, en choisissant des pneus médiums une fois parvenu en Q3, un pilote sait qu'il s'élancera de la cinquième ligne de la grille mais avec des gommes plus endurantes, sans doute capable de supporter un premier relais de 20 tours. La belle course d'Adrian Sutil en Australie reposait sur cette stratégie décalée, en retardant au maximum le premier arrêt. Ceux qui seront en haut de la Q2, qualifiés en sixième ou en septième ligne sur la grille, pourraient avoir aussi un beau coup à jouer avec un train neuf de pneus médiums au départ. On y songe sérieusement chez McLaren dans la mesure où la MP4-28 ne peut toujours pas tenir la dragée haute à la concurrence à la régulière. Force India pourrait jouer le trouble-fête, ainsi que Grosjean si l'équipe Lotus parvient à retrouver l'équilibre de son châssis, comme ce fut le cas en Malaisie le dimanche.

Entre Ferrari, Red Bull et Mercedes, le combat s'annonce serré. Lotus sera en embuscade, car la E20 semble moins constante en pneus médiums, tandis que McLaren et Force India se tiendront en position d'outsider. Attendons maintenant de voir quelles seront les tactiques adoptées pendant les qualifications, et surtout les choix de pneus en Q3, car ils pourraient déterminer l'issue du Grand Prix. Suspense !

http://www.f1i.com/f1i-features/synthese-du-vendredi-casse-tete-chinois/

Pour la 27ème fois de sa carrière, Lewis Hamilton partira de la pole position demain. Pour l’anecdote, il s’agit de la première pole d’un pilote britannique sur une Flèche d’argent depuis… Stirling Moss en 1955 !

Hamilton aura Kimi Räikkönen, Fernando Alonso et son équipier Nico Rosberg dans ses rétros. Cela devrait nous réserver un départ passionnant à l’extinction des feux rouges, demain matin, sur le coup de 9 heures (heure française).

Il faudra également suivre de près Jenson Button (8ème) et Sebastian Vettel (9ème), qui ont fait le pari de se qualifier en pneus médiums. On sait que ce composé est plus endurant que le tendre, avec lequel s’élanceront les sept premiers pilotes sur la grille de départ. Il ne serait donc pas surprenant de voir l’un de ces deux Champions du monde prendre la tête du Grand Prix après seulement cinq ou six tours.

Notez que les pilotes qui se sont qualifiés de la 15ème à la 22ème place gagnent tous une position sur la grille suite à l’exclusion de Mark Webber des qualifications. L’Australien partira bon dernier et pourrait nous gratifier d’une belle remontée au volant de sa Red Bull.

Retrouvez ci-dessous la grille de départ complète du Grand Prix de Chine :
POS PILOTE PILOTE POS
01 L. Hamilton
K. Räikkönen 02
03 F. Alonso
N. Rosberg 04
05 F. Massa
R. Grosjean 06
07 D. Ricciardo
J. Button 08
09 S. Vettel
N. Hülkenberg 10
11 P. di Resta
S. Pérez 12
13 A. Sutil
P. Maldonado 14
15 J.-E. Vergne
V. Bottas 16
17 E. Gutiérrez
J. Bianchi 18
19 M. Chilton
C. Pic 20
21 G. van der Garde
M. Webber 22

chine, grille de départ


http://www.f1i.com/infos/la-grille-de-depart-du-grand-prix-de-chine/

L'équipe Red Bull a reçu une amende de 5000 euros pour avoir laissé sortir Mark Webber alors qu’une de ses roues étaient mal fixées. En effet, Mark Webber a été contraint à l’abandon. Sa roue arrière gauche s’est détachée après son arrêt au stand. L’équipe avait demandé à Webber de rentrer au stand très doucement avant que la roue ne se détache complètement.
À la suite de l'incident, une amende a été infligée à l’équipe car la roue n’avait pas été fixée correctement, l’équipe le savait et n’a pas demandé à Webber de s’arrêter mais de rentrer doucement aux stands.


Christian Horner a déclaré qu'il n’était pas sûr du problème avant que la roue ne se détache complétement. « Avant de voir la voiture, il est difficile de tirer des conclusions. Il y a eu l’incident avec Jean-Eric qui a endommagé l’aileron avant et nous avons eu une crevaison à l’avant gauche. Durant l’arrêt, les quatre roues ont été changées et le nez a été modifié »


Webber a connu un week-end à oublier en Chine. « Cela a été un week-end difficile et l’incident en course n'a pas aidé » avoue Horner. Webber s’est élancé depuis la voie des stands après une disqualification samedi. En course, il abandonne et en prime se prend 3 places de pénalité pour son accrochage avec Vergne…
http://www.tout-f1.com/toute-l-actu/chine-shanghai/red-bull-renault/chine-2013-5-000-euros-d-amendes-pour-red-bull

1 M. Webber Red Bull Racing 1 21.287 21.287
1 D. Ricciardo Toro Rosso 4 24.946 24.946
1 L. Hamilton Mercedes 5 20.379 20.379
1 N. Rosberg Mercedes 5 22.299 22.299
1 C. Pic Caterham 5 21.265 21.265
1 F. Alonso Ferrari 6 19.719 19.719
1 K. Räikkönen Lotus 6 20.753 20.753
1 J. Bianchi Marussia 6 21.097 21.097
1 G. van der Garde Caterham 6 20.905 20.905
1 F. Massa Ferrari 7 20.753 20.753
1 R. Grosjean Lotus 7 20.083 20.083
1 P. Maldonado Williams 7 20.794 20.794
1 M. Chilton Marussia 7 21.063 21.063
1 N. Hulkenberg Sauber 14 22.838 22.838
1 S. Vettel Red Bull Racing 14 19.323 19.323
1 P. di Resta Force India 14 20.598 20.598
2 M. Webber Red Bull Racing 15 26.956 48.243
1 J. Vergne Toro Rosso 15 20.977 20.977
1 V. Bottas Williams 16 21.614 21.614
2 J. Bianchi Marussia 16 24.834 45.931
2 C. Pic Caterham 17 22.183 43.448
2 F. Massa Ferrari 19 20.027 40.780
2 N. Rosberg Mercedes 19 19.894 42.193
3 N. Rosberg Mercedes 20 22.727 1:04.920
2 G. van der Garde Caterham 20 20.743 41.648
2 L. Hamilton Mercedes 21 20.584 40.963
2 K. Räikkönen Lotus 21 20.759 41.512
2 M. Chilton Marussia 21 25.091 46.154
2 F. Alonso Ferrari 23 20.521 40.240
1 J. Button McLaren 23 19.898 19.898
2 R. Grosjean Lotus 23 20.286 40.369
2 D. Ricciardo Toro Rosso 23 20.303 45.249
2 P. Maldonado Williams 23 21.517 42.311
1 S. Perez McLaren 24 19.969 19.969
2 N. Hulkenberg Sauber 29 20.327 43.165
2 S. Vettel Red Bull Racing 31 20.084 39.407
2 S. Perez McLaren 31 20.253 40.222
2 P. di Resta Force India 32 20.320 40.918
3 J. Bianchi Marussia 32 20.625 1:06.556
3 C. Pic Caterham 33 21.294 1:04.742
3 M. Chilton Marussia 33 25.151 1:11.305
3 K. Räikkönen Lotus 34 20.464 1:01.976
2 V. Bottas Williams 34 22.217 43.831
3 N. Hulkenberg Sauber 36 19.957 1:03.122
3 F. Massa Ferrari 36 19.449 1:00.229
3 L. Hamilton Mercedes 37 19.600 1:00.563
3 R. Grosjean Lotus 37 20.109 1:00.478
2 J. Vergne Toro Rosso 37 20.235 41.212
3 G. van der Garde Caterham 37 21.067 1:02.715
3 D. Ricciardo Toro Rosso 38 20.362 1:05.611
3 P. Maldonado Williams 39 20.982 1:03.293
3 F. Alonso Ferrari 41 21.012 1:01.252
3 J. Vergne Toro Rosso 43 20.716 1:01.928
2 J. Button McLaren 49 19.862 39.760
3 S. Vettel Red Bull Racing 51 20.191 59.598
3 V. Bottas Williams 51 21.490 1:05.321
3 P. di Resta Force India 53 19.831 1:00.749
http://www.toilef1.com/Chine-La-synthese-des-arrets-aux.html

Pos Pilotes Equipes Temps Tours Vitesse
01 S. Vettel Red Bull Racing 1:36.808 53 202.706
02 J. Button McLaren 1:38.058 56 200.122
03 V. Bottas Williams 1:38.200 53 199.832
04 F. Alonso Ferrari 1:39.506 46 197.210
05 K. Räikkönen Lotus 1:39.955 51 196.324
06 L. Hamilton Mercedes 1:39.981 50 196.273
07 P. di Resta Force India 1:40.101 55 196.038
08 J. Vergne Toro Rosso 1:40.138 56 195.965
09 D. Ricciardo Toro Rosso 1:40.240 55 195.766
10 F. Massa Ferrari 1:40.284 55 195.680
11 R. Grosjean Lotus 1:40.563 55 195.137
12 N. Hulkenberg Sauber 1:40.630 31 195.007
13 P. Maldonado Williams 1:40.968 54 194.354
14 S. Perez McLaren 1:41.281 55 193.754
15 J. Bianchi Marussia 1:41.537 35 193.265
16 M. Chilton Marussia 1:41.978 39 192.429
17 C. Pic Caterham 1:41.997 48 192.393
18 G. van der Garde Caterham 1:42.357 42 191.717
19 N. Rosberg Mercedes 1:43.378 7 189.823
20 M. Webber Red Bull Racing 1:43.416 12 189.754
21 A. Sutil Force India 1:44.257 3 188.223
22 E. Gutierrez Sauber 1:44.775 2 187.292
http://www.toilef1.com/Chine-Les-meilleurs-tours-en,27355.html

Classement pilotes
Classement pilote:


1 Sebastian Vettel 52pts
2 Kimi Raikkonen 49pts
3 Fernando Alonso 43pts
4 Lewis Hamilton 40pts
5 Felipe Massa 30pts
6 Mark Webber 26pts
7 Nico Rosberg 12pts
8 Jenson Button 12pts
9 Romain Grosjean 11pts
10 Paul Di Resta 8pts
11 Daniel Ricciardo 6pts
12 Adrian Sutil 6pts
13 Nico Hulkenberg 5pts
14 Sergio Perez 2pts
15 Jean Eric Vergne 1pts
16 Valtteri Bottas 0pts
17 Esteban Gutierrez 0pts
18 Jules Bianchi 0pts
19 Charles Pic 0pts
20 Pastor Maldonado 0pts
21 Giedo Van Der Garde 0pts
22 Max Chilton 0pts

Classement Constructeur:


1 Infiniti Red Bull Racing 78pts
2 Scuderia Ferrari 73pts
3 Lotus F1 Team 60pts
4 Mercedes AMG Petronas F1 Team 52pts
5 Vodafone Mclaren Mercedes 14pts
6 Sahara Force india F1 Team 14pts
7 Scuderia Toro Rosso 7pts
8 Sauber F1 Team 5pts
9 Williams F1 Team 0pts
10 Marussia F1 Team 0pts
11 Caterham F1 Team
http://lesmousquetairesf1.com/classements.html

Troisième vainqueur différent en trois Grands Prix : et si la saison 2013 nous proposait un remake de 2012 ? Il suffirait de voir Hamilton ou Rosberg s'imposer à Bahreïn pour que la série continue... Parti en pole position, Lewis n'a pu faire mieux que troisième, la W04 étant un ton en dessous de la Ferrari et même de la Lotus, Alonso et Räikkönen le rejoignant sur un podium cinq étoiles composé uniquement de Champions du monde. Rosberg n'a pu se mêler à la lutte, éliminé par une défaillance de suspension. Grosjean a été l'ombre de lui-même, très loin de son leader. Massa a montré ses limites, incapable de tenir le rythme de l'autre Ferrari en pneus médiums. Webber, déjà handicapé par une qualification catastrophique, s'est pris les pieds dans le tapis en heurtant la Toro Rosso de Vergne. Une course par élimination qui a souri à Jenson Button, impeccable cinquième au volant d'une McLaren pourtant pas encore très fringuante.

Et Sebastian Vettel, dans tout ça ? Le pari de la stratégie décalée s'est révélé peu fructueux, étant donné le trafic en début de course et la paranoïa de l'équipe Red Bull vis-à-vis des gommes tendres alors qu'elles tenaient pas mal sur des monoplaces plus légères. Du coup, en ne chaussant les pneus les plus performants qu'à cinq tours de la fin, Vettel a dû se contenter de la quatrième place en échouant dans les échappements de Hamilton. Nul doute qu'en ne retardant pas son dernier arrêt, il serait monté sur le podium, peut-être même sur la deuxième marche. Le tenant du titre reste en tête du classement provisoire, mais Räikkönen n'est qu'à trois longueurs et Alonso à une poignée de points. Le championnat s'annonce donc très ouvert, même si l'on constate dans tous les top teams que les premiers pilotes ont pris nettement l'avantage sur leurs équipiers (Vettel/Webber, Räikkönen/Grosjean, Alonso/Massa, Hamilton/Rosberg et Button/Pérez).

Le sourire de Fernando en disait long à l'arrivée, tant l'Espagnol a dominé son sujet en maîtrisant avec brio une course a priori complexe à gérer sur le plan tactique. En s'imposant, El Nano atteint le cap des 31 victoires (ce qui le place au cinquième rang dans le palmarès absolu), dont dix succès avec la Scuderia Ferrari. Après son abandon malheureux à Sepang, il respire à nouveau la confiance, au contraire d'un Vettel moins insolent qu'en Malaisie. La constance de Kimi Räikkönen en fait un candidat avoué à la couronne mondiale, tandis que les progrès de Mercedes sont boostés par un Lewis Hamilton très serein depuis son transfert à sensation.

Derrière, la perf' du jour est signée Daniel Ricciardo, excellent septième sur la Toro Rosso, mais on a remarqué Nico Hülkenberg, très en verve avec la Sauber, ainsi que les Force India toujours dans le coup mais dont les pilotes ont la fâcheuse tendance à se frotter. Dans le clan français, outre le mystère Grosjean (dont la Lotus fonctionne par à-coups), Jean-Eric Vergne a manqué le coche tandis que Jules Bianchi et Charles Pic se sont livrés un beau duel en fin de peloton. Rendez-vous à Bahreïn dans une semaine déjà, pas le temps de souffler !

http://www.f1i.com/wp-content/uploads/2013/04/Raikkonen5.jpg

Alonso parmi les favoris ?
L'écart entre Fernando Alonso et le meneur du championnat est actuellement plus grand qu'il l'était à cette date l'an dernier, et pourtant, le pilote Ferrari est certainement beaucoup plus confiant d'avoir des chances de remporter le championnat cette année. Dimanche à Shanghai, la F138 semblait vraiment être dans une classe à part après avoir franchi la ligne d'arrivée avec une dizaine de secondes d'avance. Alonso n'avait pas suffisamment de vitesse pour décrocher la pole position samedi, mais dimanche, sur la durée du la course, il était imbattable (du moins, sur des gommes médiums). Il est aujourd'hui évident que l'Espagnol a une voiture qui lui permettra de se battre pour le championnat.

Bien entendu, il reste encore 16 Grands Prix a disputer et la compétition demeure serrée. De plus, les caractéristiques des pistes, les températures ambiantes ainsi que les pneumatiques sont loin d'être des facteurs constants. À titre d'exemple, le GP de Bahreïn du week-end prochain aura lieu dans des conditions très différentes de celles vécues en Chine, avec une combinaison de gommes dures et tendres qui seront utilisées dans des températures beaucoup plus élevées. Mais si Alonso parvient à gagner de nouveau à Sakhir, il faudra le compter parmi les favoris cette saison. N'oublions pas qu'il est passé à quatre points du titre l'an dernier alors que sa voiture n'avait jamais été la plus compétitive du plateau. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, mais la saison est encore longue et il n'est pas le seul pilote ayant les moyens de viser le titre.

Red Bull divisée
Peu de temps après avoir clairement désobéi aux consignes en Malaisie, où il avait attaqué son coéquipier Mark Webber pour s'emparer de la victoire, Sebastian Vettel a présenté ses excuses au personnel de Red Bull et reconnaissait son erreur. Un peu plus tard, il disait ne pas avoir fait exprès. En arrivant en Chine, il avait une opportunité pour se repentir et tenter de reconstruire les ponts entre lui et Webber, ne serait-ce que pour un cessez-le-feu. Bien au contraire, Vettel a affirmé qu'il referait la même chose car Webber, selon lui, ne méritait pas cette victoire. De plus, il considère que par le passé, l'Australien n'a pas toujours fait le maximum pour son équipe (nous vous laissons décider si en piste, l'équipe est dissociable de Vettel).
Le point important à souligner, c'est qu'en déclarant de telles choses, Vettel a dénigré davantage l'autorité de son patron Christian Horner et, en se plaçant au-dessus des consignes, il semblait faire un doigt d'honneur à l'organisation qui a fait de lui un triple champion du monde. Ce qui est remarquable, c'est que Vettel a consciemment décidé d'envenimer la situation alors qu'il avait l'opportunité parfaite pour dédramatiser le sujet. Cela laisse croire que quelque part entre la Malaisie et la Chine, il a reçu le soutien de ses supérieurs au lieu d'être puni pour ses actions. Vettel est clairement très confiant pour oser dire ce qu'il a dit. Il faut d'ailleurs se demander pourquoi Horner (qui a minimisé le geste de Vettel à Sepang en répétant que c'était simplement la réaction d'un individu très compétitif) n'a pas adopté une ligne plus dure face à son pilote rebelle.

Nous savons depuis longtemps que Helmut Marko, le conseiller en sports mécaniques de Red Bull, a une très grande influence sur l'équipe et a toujours fortement protégé Vettel ; il n'a jamais levé le doigt pour Webber, au contraire. Si l'Autrichien a de nouveau élevé Vettel au rang d'intouchable au sein de l'équipe, Horner n'a peut-être plus de mot à dire sur le sujet. Cela le laisse avec la difficile tâche de gérer les relations très tendues entre ses pilotes. Webber a souvent dénoncé la protection dont profite Vettel ; mais ce week-end - n'en déplaise à Horner - Vettel a plus ou moins déclaré qu'il ne respectait pas son coéquipier.

Il serait impossible d'imaginer des patrons tels Ron Dennis ou Frank Williams se laisser publiquement émasculer de la sorte. La différence, et elle est probablement importante, c'est que ces hommes sont propriétaires de leurs équipes, tandis que Horner a été embauché pour diriger Red Bull Racing. Le grand patron de l'empire Red Bull, Dietrich Mateschitz, a décidé qu'il n'y aurait plus de consignes d'équipe. Donc, est-ce pour éviter d'autres désobéissances gênantes ou pour éviter que Vettel aie à s'expliquer de nouveau à l'avenir ? Il faudrait peut-être demander à Marko...

Laissez Pirelli tranquille!
Depuis quelques temps, l'unique fournisseur de pneumatiques de la F1 se fait critiquer par certains pilotes et certaines équipes. En Malaisie, Red Bull affirmait que les gommes Pirelli sont trop extrêmes car sa voiture, qui profite de très bons appuis, use plus rapidement ses pneus que d'autres équipes. En Chine, Lewis Hamilton mettait en doute la présence de la gomme tendre qu'il jugeait inappropriée pour le circuit de Shanghai. Samedi, les écuries cherchaient tellement à conserver des trains de pneus pour la course que certains médias prédisaient des qualifications ennuyeuses.

Alors, les qualifications en Chine, c'était comment ? Il y eut quelques moments sans action en piste, culminant en une période d'attente de cinq minutes au début de la Q3, ce qui ne laissait que cinq minutes aux dix pilotes toujours présents pour signer un tour rapide. La situation était tendue et le potentiel de voir une surprise ou deux - bonne ou mauvaise - était élevé. Pendant la course, des stratégies à deux et trois arrêts cohabitaient, ce qui a donné lieu à une épreuve intéressante et à un bon nombre de dépassements (parfois facilités par l'utilisation du DRS) vu l'écart de performance entre les deux types de gomme. Autrement dit, sur l'ensemble, Pirelli a rempli le mandat qu'on lui a donné.

Nous pourrions aussi ajouter le fait que les deux pilotes ayant décidé de ne pas enregistrer un chrono pendant la Q3, soit Sebastian Vettel et Nico Hülkenberg, n'ont pas été récompensés pendant la course comme ils l'espéraient ; cela signifie qu'ultimement, Pirelli a fait de bons choix. Au fond, si des pilotes se plaignent du comportement des pneus, cela signifie habituellement que le spectacle sera imprévisible mais sans être une loterie, comme la performance de Fernando Alonso en Chine a démontré. Mais Pirelli est néanmoins à l'écoute des équipes : lors du GP d'Espagne (après le Bahreïn), les écuries auront probablement un train supplémentaire de pneus à chausser lors de la première période d'essais libres.
La montée de Mercedes
Nico Rosberg a remporté le GP de Chine 2012, mais la Mercedes était loin derrière ses rivales à la fin de l'an dernier. Toutefois, depuis le début du championnat 2013, l'équipe a démontré que sa nouvelle voiture a suffisamment de vitesse pour s'emparer de la pole position, mais peut-être pas encore suffisamment de rythme pour viser la victoire. Lewis Hamilton était 3e à l'arrivée en Malaisie et il l'était encore en Chine ; Mercedes a ce qu'il faut pour des podiums, pas encore pour des victoires. Hamilton s'est dit heureux de ses résultats, mais son patron Ross Brawn l'était moins et se disait même déçu.

En fait, la réaction de Brawn démontre l'optimisme qui règne au sein de Mercedes. Oui, l'équipe a rapidement gagné du terrain depuis la fin du championnat précédent, mais la dernière étape avant la victoire est toujours la plus difficile à réussir. De plus, il ne faut pas s'attendre à ce que les monoplaces Mercedes soient compétitives sur chaque circuit. Cela dit, l'effet Hamilton joue sûrement un rôle et il est vrai que Rosberg a été malchanceux. Nous pouvons penser que la montée de Mercedes sera maintenue si le développement continue sur cette voie. Ce qui est sûr, c'est que l'on peut compter sur Hamilton qui, comme lorsqu'il était chez McLaren, parvient habituellement à tirer le maximum absolu de sa voiture. Et puisqu'il est actuellement à 12 points de Sebastian Vettel, meneur du classement des pilotes, il ne manquera pas de motivation.

Et maintenant pour Webber ?
Comme mauvais week-end, difficile d'avoir pire pour Mark Webber. Il a passé les journées de jeudi et vendredi à répondre aux questions concernant la polémique provoquée par son coéquipier en Malaisie. Samedi lors des qualifications, un problème technique a fait en sorte qu'une quantité insuffisante de carburant a été pompée dans le réservoir de sa Red Bull ; il a garé sa voiture sur le côté pendant la Q2. Ensuite, son réservoir ne contenant pas le litre réglementaire pour les vérifications de la FIA, il a été exclu de la séance qualificative. Dimanche pendant la course, alors qu'il tentait de remonter le peloton, il a touché la Toro Rosso de Jean-Éric Vergne, un membre de la grande famille Red Bull. Après être passé par les stands, sa roue arrière droite s'est détachée lorsqu'il est retourné en piste ; c'était l'abandon. Et pour couronner le tout, Webber sera reculé de trois places sur la grille de départ de Bahreïn pour avoir provoqué le tête-à-queue de Vergne.

Il n'était donc pas très surprenant qu'une rumeur se propage dans le paddock après la course, à l'effet que Webber aurait signé un contrat de cinq ans pour piloter une Porsche dans le championnat du monde d'Endurance à partir de 2014. Après tout ce qu'il s'est passé chez Red Bull récemment, voir l'Australien s'engager dans un tel contrat avec une entreprise comme Porsche aurait beaucoup de sens. Il courait jadis en Endurance avec Mercedes et un contrat de cinq ans le verrait se battre pour des victoires au-delà de ses 40 ans. Mais parce qu'une rumeur a du sens ne signifie pas qu'elle est vraie.

Webber est un pilote déterminé et authentique, et malgré tout ce qu'il a subi chez Red Bull, il persévère. Peut-être changera-t-il d'équipe à la fin de l'année, peut-être quittera-t-il la F1, mais le principal intéressé a lui-même déclaré dimanche qu'il était beaucoup trop tôt pour penser à cela. Il ne faut pas oublier un autre facteur : Webber a peut-être vraiment envie de se battre en piste et de clouer le bec de son coéquipier.

Enquêtes sur le DRS
Après la course, nous avons appris que huit pilotes (huit !) étaient sous enquête pour avoir activé leur DRS alors qu'ils étaient dans un secteur sous drapeau jaune. Sebastian Vettel, Mark Webber, Jenson Button, Kimi Räikkönen, Romain Grosjean, Valtteri Bottas, Daniel Ricciardo et Max Chilton ont été appelés devant les commissaires. Il a été déterminé que tous avaient en fait utilisé leur DRS à l'extérieur d'une zone sous drapeau jaune, mais à un moment de la course pendant lequel le DRS devait être désactivé. Aucune pénalité n'a été émise, ce qui était très logique comme conclusion car la source du problème ne provenait pas des pilotes mais de la FIA elle-même.

Un problème technique fait en sorte que la FIA ne peut plus automatiquement désactiver à distance le DRS de toutes les voitures, ni contrôler le témoin lumineux fixé sur le volant du pilote pour l'aviser de la désactivation du DRS. Ces problèmes sont apparus en Australie, mais ce sont des choses qui peuvent arriver lors de la première course de la saison. La réapparition des mêmes problèmes en Malaisie, seulement une semaine plus tard, était également compréhensible. Mais avec trois semaines entre la Malaisie et la Chine, ce problème technique aurait dû être réglé déjà... Pour une discipline sportive à la fine pointe de la technologie, cette situation devient embarrassante pour la FIA, nouveau fournisseur ou pas.



Choc : Daniel Ricciardo - Nous ne pensions pas le voir parmi le Top 10 ce week-end, mais il y était samedi et dimanche. Un excellent chrono pendant la Q2 le voyait accéder à la Q3. Pendant la course, le pilote Toro Rosso s'est montré solide, terminant 7e. Une belle performance qui arrive à un bon moment pour un membre du clan Red Bull...
Choquant : Esteban Gutiérrez - De mauvaises qualifications ont précédé une erreur de recrue pendant la course qui a non seulement éliminé le pilote Sauber, mais la Force India d'Adrian Sutil aussi. Petite mention pour l'erreur de Mark Webber, qui a placé sa Red Bull entre le point de corde et la Toro Rosso de Jean-Éric Vergne.
Meilleur dépassement : Romain Grosjean - Pour doubler Nico Hülkenberg de la sorte, à haute vitesse dans le virage 5, le pilote Lotus a été impressionnant. Mais il devait aussi faire confiance à son adversaire.
Meilleur tour : Sebastian Vettel - Le dernier tour de la course était son cinquième sur des gommes tendres qui ne pouvaient pas vraiment durer plus longtemps, mais le pilote Red Bull a néanmoins foncé sur Hamilton sans relâche pour terminer deux dixièmes derrière. Très bon spectacle.
Pire tour : Lewis Hamilton - Ce n'était pas vraiment de sa faute, mais sa Mercedes a été doublée presque simultanément par les Ferrari de Fernando Alonso et Felipe Massa pendant le 5e tour. C'est peut-être à ce moment que le poleman Hamilton a compris que la victoire ne serait pas sienne.
Performance du jour : Fernando Alonso - Des combats et des dépassements, il y en avait en Chine. Mais Alonso n'a commis aucune erreur et s'est imposé avec dix secondes d'avance. À regarder le pilote Ferrari, nous aurions pu penser qu'il avait gagné facilement.
http://fr.espnf1.com/china/motorsport/story/105616.html
Laurence Edmondson / Chris Medland / Daniel Bastien